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Lefébure, Eugène
Les hypogées royaux de Thèbes (Band 1): Le tombeau de Séti Ier — Paris, 1886

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https://doi.org/10.11588/diglit.6319#0011
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LES HYPOGÉES ROYAUX DE THÈBES

au premier bruit, tout ce feuillage vivant s'enlève en nuée gazouillante,
rappelant ainsi les arbres qui chantent des Contes orientaux.

On côtoie, suivant la route prise, ou le Ramesséum ou le temple de
Gournah, qui font un contraste si heurté parleurs grands éboulements,
leurs énormes cascades de pierres, avec les pauvres petites huttes des
fellahs tachant au loin les pentes rousses de leurs cubes terreux, pêle-
mêle avec les trous des syringes. Ces huttes sont le village de Gournah,
dont les habitants, aux bonnes figures éclairées de dents blanches,
animent par leur va-et-vient l'espace aride qui s'étend des champs à la
montagne. sillonné de sentiers et creusé d'innombrables puits à
momies. Les domestiques et les enfants conduisent aux pâturages les
chameaux, les buffles et les ânes, surveillés par les maîtres, Arabes
barbus ou Coptes à moustaches frisées, en robe noire et en turban
à peu près blanc, qui passent et se saluent les uns les autres,
éperonnànt leurs ânes du talon. Les femmes, sveltes et lentes sous
leur long voile noir, parfois liseré de rouge, font halte et cercle autour
du puits, la cruche couchée sur leurs têtes si elle est vide, et droite
si elle est pleine. Là-bas, c'était la vie végétale dans sa fraîcheur;
ici, c'est la vie arabe dans' sa simplicité.

II

Quand on a franchi cette dernière zone, on débouche dans un grand
ravin où aboutissent les sentiers, et où s'embranche vers Farchout la
route des caravanes soudaniennes, dont les chameaux dressent parfois
sur l'horizon du désert leur haute cavalerie difforme.

Le ravin, creusé par les eaux de pluie qui coulent des montagnes vers
 
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