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https://doi.org/10.11588/diglit.52252#0406
DESCRIPTION
3io
gées de modifier une idée première par des idées qui
ne s’accordent point avec elle.
La partie la moins recommandable de l’ancien plan
était la disposition du vestibule qui conduit au jar-
din. Un escalier lourd, construit par Marin de la
Vallée et Guillaume de Toulouse, y produisait l’effet
le moins heureux. Cet escalier a été supprimé, et re-
porté dans l’aile droite de la cour, qu’il occupe pres-
que tout entière ; et le vestibule est maintenant orné
de deux rangs de colonnes doriques avec un entable-
ment. Les deux renommées en bas-relief qu’on y re-
marque sont de M. Lemot. Cette nouvelle disposition
fait honneur à M. Chalgrin.
Il semble que le plan du palais du Luxembourg eût
été plus heureux sans les deux énormes pavillons qui
donnent sur le jardin, et qui, avec le corps du mi-
lieu , doublent en quelque sorte de ce côté l’épais-
seur du bâtiment. Ces pavillons, par leur étendue,
donnent de la lourdeur à la façade du côté du jardin;
et par leur accouplement avec les pavillons qu’ils re-
couvrent, ils produisent un effet désagréable sur les
façades latérales, que l’œil embrasse aujourd’hui dans
toute leur longueur. Nous avons dit, en parlant du
Louvre, que ces pavillons, dont 1 emploi est si fré-
quent dans l’architecture des seizième et dix-septième
siècles, tirent leur origine des tours dont étaient flan-
qués tous nos châteaux gothiques. S’ils produisent
de loin un assez bon effet, il n’en est pas ainsi de
près; sur-tout lorsqu’on y adapte les ordonnances
grecques , qui demandent presque toujours de la
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gées de modifier une idée première par des idées qui
ne s’accordent point avec elle.
La partie la moins recommandable de l’ancien plan
était la disposition du vestibule qui conduit au jar-
din. Un escalier lourd, construit par Marin de la
Vallée et Guillaume de Toulouse, y produisait l’effet
le moins heureux. Cet escalier a été supprimé, et re-
porté dans l’aile droite de la cour, qu’il occupe pres-
que tout entière ; et le vestibule est maintenant orné
de deux rangs de colonnes doriques avec un entable-
ment. Les deux renommées en bas-relief qu’on y re-
marque sont de M. Lemot. Cette nouvelle disposition
fait honneur à M. Chalgrin.
Il semble que le plan du palais du Luxembourg eût
été plus heureux sans les deux énormes pavillons qui
donnent sur le jardin, et qui, avec le corps du mi-
lieu , doublent en quelque sorte de ce côté l’épais-
seur du bâtiment. Ces pavillons, par leur étendue,
donnent de la lourdeur à la façade du côté du jardin;
et par leur accouplement avec les pavillons qu’ils re-
couvrent, ils produisent un effet désagréable sur les
façades latérales, que l’œil embrasse aujourd’hui dans
toute leur longueur. Nous avons dit, en parlant du
Louvre, que ces pavillons, dont 1 emploi est si fré-
quent dans l’architecture des seizième et dix-septième
siècles, tirent leur origine des tours dont étaient flan-
qués tous nos châteaux gothiques. S’ils produisent
de loin un assez bon effet, il n’en est pas ainsi de
près; sur-tout lorsqu’on y adapte les ordonnances
grecques , qui demandent presque toujours de la