U4 MYTHOLOGIE.
"laurier et vêtu d'une tunique talaire et d'un pëplus court. D'une main,
il tient la cithare, à laquelle est attaché le large morceau d'étoffe
qui servait d'enveloppe à la lyre, quand on n'en faisait pas usage. De
l'autre main, Apollon porte la phiale, qu'il présente à une déesse ailée
pour qu'elle y verse le nectar. Près de lui est la biche, animal qu'on
rencontre souvent à côté du dieu de la musique (1). La déesse ailée est
vêtue d'une tunique talaire ; elle tient d'une main le caducée et de l'autre
l'cenochoé remplie de nectar. Une autre déesse ailée, peinte au revers du
vase, s'avance d'un pas rapide vers les deux divinités, et porte deux
torches non encore allumées.
M. Raphaël Politi, auquel on doit la première publication de cette
intéressante peinture, reconnaît ici Apollon citharède et la Paix, sujet
qui ferait allusion à la dispute d'Apollon avec Mercure, terminée par
l'échange de la cithare contre le caducée. Au revers, l'habile artiste sici-
lien reconnaît encore la Paix, tenant deux flambeaux éteints, symbole
de la discorde apaisée.
M. Panofka, à son tour, explique cette peinture, par Apollon et Ar-
témis Jngelos (2), que caractérise le caducée, attribut ordinaire d'Her-
mès, le dieu messager, et d'Iris. Le même savant fait observer que le
surnom d'Angelos appartient aussi à Hécate (3), et que la fille d'Her-
mès, Angélia (4), va rapporter aux morts ce qui se passe chez les vivants.
La femme ailée du revers, selon le même érudit, est Démêler Eleusi-
nienne, qui va allumer aux feux de l'Etna les flambeaux dont elle se ser-
vira pour chercher sa fille par tout l'univers.
M. le duc de Luynes, enfin, propose une troisième explication. Le
savant archéologue reconnaît ici (5) Iréné, Dicé et Apollon Nomius, qui
occupe la place à'Eunomia.
arch. 1839, p. 92), qui reconnaît ici ^dpol- (3) Sophron ap. Schol. ad Theocrit.
Ion Mile sius. Idjll. II, 12.
(1) Voy. les pl. III, VIA, XXIV, XXV, (4) Pindar. Oljmp. VIII, 81 sqq. ed.
XXVII, XXIX, XXXI, XXXIII, XXXVI, Bœckh. et ibi Schol.
XXXVIII A, XLetXLV. (5) Vases étrusques, italiotes, siciliens
(2) Surnom d'Artémis à Syracuse. He- et grecs, p. 14 et 15.
sych. v. AyyeAov.
"laurier et vêtu d'une tunique talaire et d'un pëplus court. D'une main,
il tient la cithare, à laquelle est attaché le large morceau d'étoffe
qui servait d'enveloppe à la lyre, quand on n'en faisait pas usage. De
l'autre main, Apollon porte la phiale, qu'il présente à une déesse ailée
pour qu'elle y verse le nectar. Près de lui est la biche, animal qu'on
rencontre souvent à côté du dieu de la musique (1). La déesse ailée est
vêtue d'une tunique talaire ; elle tient d'une main le caducée et de l'autre
l'cenochoé remplie de nectar. Une autre déesse ailée, peinte au revers du
vase, s'avance d'un pas rapide vers les deux divinités, et porte deux
torches non encore allumées.
M. Raphaël Politi, auquel on doit la première publication de cette
intéressante peinture, reconnaît ici Apollon citharède et la Paix, sujet
qui ferait allusion à la dispute d'Apollon avec Mercure, terminée par
l'échange de la cithare contre le caducée. Au revers, l'habile artiste sici-
lien reconnaît encore la Paix, tenant deux flambeaux éteints, symbole
de la discorde apaisée.
M. Panofka, à son tour, explique cette peinture, par Apollon et Ar-
témis Jngelos (2), que caractérise le caducée, attribut ordinaire d'Her-
mès, le dieu messager, et d'Iris. Le même savant fait observer que le
surnom d'Angelos appartient aussi à Hécate (3), et que la fille d'Her-
mès, Angélia (4), va rapporter aux morts ce qui se passe chez les vivants.
La femme ailée du revers, selon le même érudit, est Démêler Eleusi-
nienne, qui va allumer aux feux de l'Etna les flambeaux dont elle se ser-
vira pour chercher sa fille par tout l'univers.
M. le duc de Luynes, enfin, propose une troisième explication. Le
savant archéologue reconnaît ici (5) Iréné, Dicé et Apollon Nomius, qui
occupe la place à'Eunomia.
arch. 1839, p. 92), qui reconnaît ici ^dpol- (3) Sophron ap. Schol. ad Theocrit.
Ion Mile sius. Idjll. II, 12.
(1) Voy. les pl. III, VIA, XXIV, XXV, (4) Pindar. Oljmp. VIII, 81 sqq. ed.
XXVII, XXIX, XXXI, XXXIII, XXXVI, Bœckh. et ibi Schol.
XXXVIII A, XLetXLV. (5) Vases étrusques, italiotes, siciliens
(2) Surnom d'Artémis à Syracuse. He- et grecs, p. 14 et 15.
sych. v. AyyeAov.