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Lenormant, Charles; Witte, Jean Joseph Antoine Marie de
Élite des monuments céramographiques: matériaux pour l'histoire des religions et des moeurs de l'antiquité (Band 4) — Paris, 1861

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https://doi.org/10.11588/diglit.13600#0232
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MYTHOLOGIE.

plutôt ne devons-nous pas reconnaître dans ce second tableau une autre
scène, les amours de Proserpine et du jeune Syrien? Nous avons déjà
eu occasion de faire la remarque que ces sortes d'oppositions étaient
familières aux artistes grecs (1).

La déesse est assise sur un siège à dossier; elle pose les pieds sur un
h) popodium. Sa tête est coiffée d'un cécryphale. Des pendants d'oreille,
des bracelets et un collier sont les parures qui relèvent l'éclat de sa
toilette. Elle est vêtue d'une tunique talaire et d'un péplus qui enve-
loppe ses jambes; ses pieds sont chaussés. De la main droite elle fait le
geste nuptial, tandis que de la gauche elle tient un flabellum. Derrière
le siège est une sphère. L'éphèbe, en costume de voyageur, appuyé sur
un bâton noueux, n'est vêtu que de la chlsena, qui laisse nu son buste.
Sa tête est ceinte d'une couronne de lierre. La colombe qui vole vers
lui semble vouloir se poser sur son épaule. Ce serait l'oiseau de Vénus
qui suivrait le jeune adolescent jusqu'aux limites des régions infernales,
pour témoigner les regrets de l'amante céleste. L''Amour est nu et,
comme il a été dit déjà, il va poser une couronne sur la tête de la déesse.
De plus, il tient dans la main gauche un alabastron. Une périscélide en-
toure sa jambe gauche. L'acolythe de Proserpine, qui doit naturellement
être une des Parques, tient des deux mains une large bandelette. Elle
est vêtue d'une tunique talaire sans manches, et a pour parure une
Stéphane radiée, des pendants d'oreille et des bracelets. Ses pieds sont
chaussés.

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PLANCHE LXXIV.

La peinture de la pl. LXXIV est tirée du recueil de dessins inédits
de Millin, conservé à la Bibliothèque impériale. Cette peinture décore
un aryballus (f. 41 ) à figur es jaunes de fabrique apulienne ; elle peut
représenter aussi bien Paris et Hélène que Vénus et Adonis, ou plutôt
Proserpine et Adonis, si nous tenons compte de ce qui a été dit plus

(1) Supra, p. 202.
 
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