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https://doi.org/10.11588/diglit.60936#0087
FRANCESCO MAZZUOLI DIT LE PARMESAN
Ecole de Ta r me.
L’ANNONCIATION.
Jamais le pinceau du Parmesan iïa déployé plus de charme et de séduc-
tion que dans cette peinture; l’expression du visage de Marie est délicieu-
sement virginale, pleine d'une humble confusion à l'annonce du grand
mystère dont elle sera l’instrument béni. L'opposition des deux effets de la
lumière du flambeau, placé surune table derrière la Vierge, et de celle qui
émane du corps resplendissant de l’archange Gabriel, dénote une science
supérieure de clair-obscur. Mais ces grandes et rares qualités ne compen-
sent pas le mauvais goût, l’affectation, la bizarrerie de la composition, le
choix étrange des effets de lumière, l’invention de ce pupitre en forme
d’enfant, sur lequel est posé le livre où Marie lisait lors de l'apparition de
l’archange, pupitre qui semble un personnage de plus introduit sans motif
dans la composition, la pose maniérée de la Vierge, enfin ce groupe de
petits anges, délicieusement peints du reste, qui se jouent dans les cour-
tines du lit et regardent la scène avec une curiosité malicieuse et indiscrète
en contraste avec la sainte gravité du sujet. 11 faut voir dans ce tableau une
erreur d’un grand talent, où l’artiste a fait preuve, dans l’exécution, de
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Ecole de Ta r me.
L’ANNONCIATION.
Jamais le pinceau du Parmesan iïa déployé plus de charme et de séduc-
tion que dans cette peinture; l’expression du visage de Marie est délicieu-
sement virginale, pleine d'une humble confusion à l'annonce du grand
mystère dont elle sera l’instrument béni. L'opposition des deux effets de la
lumière du flambeau, placé surune table derrière la Vierge, et de celle qui
émane du corps resplendissant de l’archange Gabriel, dénote une science
supérieure de clair-obscur. Mais ces grandes et rares qualités ne compen-
sent pas le mauvais goût, l’affectation, la bizarrerie de la composition, le
choix étrange des effets de lumière, l’invention de ce pupitre en forme
d’enfant, sur lequel est posé le livre où Marie lisait lors de l'apparition de
l’archange, pupitre qui semble un personnage de plus introduit sans motif
dans la composition, la pose maniérée de la Vierge, enfin ce groupe de
petits anges, délicieusement peints du reste, qui se jouent dans les cour-
tines du lit et regardent la scène avec une curiosité malicieuse et indiscrète
en contraste avec la sainte gravité du sujet. 11 faut voir dans ce tableau une
erreur d’un grand talent, où l’artiste a fait preuve, dans l’exécution, de
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