La licorne: recueil de littérature et d'art (1.1911)

Tranche de marbre ou planche de bois, en forme de
violon ou de gaine, sans bras ni jambes encore, le simulacre
évoque le corps d'abord plus qu'il ne le représente (v. bg.
3 et 4) (1). Mais dans une idole du musée de Carlsruhe
(v. bg. 5) (2), malgré que les
coudes soient collés au buste et
les talons rapprochés, on assiste
à la tentative du sculpteur de
séparer les jambes; il se risque
à une entaille mais de ce bas-
relief découpé il n'ose encore
faire une statue. Bientôt les bras
se détachent et les genoux s'écar-
tent dans une idole d'Amorgos
(v. bg. 6) (3). Cette pitoyable chose
est un des trophées de l'art, et
au primitif qui l'a taillée revient
— s — l'éloge destiné par Diodore au
(r) Cf. GEORGES PERROT et CHARLES CHIPIEZ: ..Histoire de i'Art dans
l'antiquité H, Paris, Hachette & C'*, tome VI, pp. 737-741. V. les hgures anthropomorphes
du second village de Troie et des Cyclades, notamment hg. 326 et 33o dans PERROT et
CHIPIEZ, loc. cit.
(2) Fig. 332 eod. loco.
(3) Fig. 333 eod. loco.



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