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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 1) — Lyon, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5426#0015
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X PRÉFACE

2° 9 quartiers comprenant de 5 à 8 vertèbres dorsales antérieures, avec leur viande;

3° 1 morceau comprenant 6 vertèbres lombaires en connexion, avec leur viande.

Gomme, sur plus de 200 pièces, on n'en a trouvé qu'une seule comprenant des vertèbres
lombaires, je crois bien qu'il en faut conclure que cette pièce est là sans raison et qu'elle ne fait
pas partie du menu officiel. Cotait un plat supplémentaire, un extra, ou bien une distraction ou
un excès de zèle du boucher.

Le n° 3 signifie, au propre, « ce qui entoure, ce qui embrasse ». Ce sens peut parfaite-
ment s'appliquer aux omoplates. Le n°3 est rangé après la patte de devant et le fémur, avant le
tibia et les côtes. C'est bien là, cerne semble, que les omoplates peuvent trouver leur place natu-
relle.

Le n° 9 désignerait donc la seule partie qui reste disponible, soit les vertèbres dorsales
antérieures avec la viande qui les entoure.

D'après le nombre de pièces de chaque type que l'on a trouvées, treize bêtes, exactement,
ont suffi à la fourniture de toute cette boucherie. Comme la tombe de Ma-hir-prà n'en a
nécessité qu'une seule, il en résulte qu'Aménophis II et Touthmès III se sont partagé douze
bêtes, c'est-à-dire en ont eu six chacun. Le nombre, on l'avouera, n'est pas exagéré pour des
pharaons. Quant à nous, égyptologues, nous y gagnons, pour le dictionnaire hiéroglyphique,
la connaissance du sens précis de dix mots sur lesquels on n'avait jusqu'ici que des notions très
vagues.

Les cinq noms de volailles se lisent rou, touroup, sut, sa et moun-U. Ces oiseaux sont
souvent représentés, coloriés, dans des scènes de basses-cours, chacun d'eux portant son nom
inscrit à côté de lui. Parfois, les cinq volailles sont figurées, troussées et prêtes à être mises à
la broche, sur des tables d'offrandes illustrées. On sait, par des papyrus, quel était le prix de
chacune d'elles, et combien chaque espèce exigeait de frais journaliers de nourriture. Il résulte
de ces diverses données que la liste nous présente les cinq volailles par ordre décroissant de
taille, de valeur et d'appétit. Aucun des cinq noms, jusqu'ici, n'a été identifié de façon certaine.
D'après les représentations, il semble bien que len° 15 soit quelque espèce de pigeon. Le n° 14,
qui a le cou bien plus court et la tête bien plus ronde que les trois numéros précédents, semble
être un canard. Comme il porte le même nom, sa, que l'oiseau qui sert à écrire le mot
« fils », et que ce dernier a ordinairement la queue terminée par deux plumes effilées et diver-
gentes, on a pensé, avec quelque apparence de raison, que le sa est le Dafila acuta ou canard
pilet. Enfin, les deux premiers oiseaux semblent être des oies; quant au troisième, il tient,
pour la taille, le milieu entre l'oie et le canard.

Le tombeau de Ma-hir-prà renfermait cinq coffrets contenant chacun une volaille. Il est
évident que nous avons là les cinq oiseaux de la liste. Les coffrets mesurent respectivement 42,
41, 32, 27 et 26 centimètres do long, ce qui concorde exactement avec les représentations
signalées ci-dessus. Si MM. Lortet et Gaillard avaient identifié chacun de ces oiseaux, le die-
 
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