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https://doi.org/10.11588/diglit.5426#0136
FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE
épaisseur de bandelettes. On doit remarquer que ce n'est pas la tête proprement dite, avec les
muscles et la peau, qui a été trouvée entourée de bandes de toile, mais seulement la tète osseuse,
c'est-à-dire le crâne et la mâchoire inférieure.
Par son ensemble la momie présentait la silhouette d'un animal agenouillé dans la même
attitude que le mouflon à manchettes (fig. 56), mais elle avait été préparée d'une manière toute
différente : le corps du mouflon était entièrement embaumé, tandis que dans la momification
du bouc on n'avait protégé que le squelette et même, ainsi qu'on le verra plus loin, seulement
une faible partie du squelette. Cette momie se composait d'abord, à la surface, d'une étoffe fine
recouvrant tout le corps et portant la trace de lignes ornementales peintes, d'un bleu très
tendre presque effacé (fig. 57). Au-dessous se trouvaient des bandelettes de 50 à 60 millimètres
Fig. 57. — Momie de bouc et de crocodile. Sakkaiia. (1/5 gr. tat.)
de largeur enroulées autour du corps dans le sens transversal. Puis venaient ensuite d'inter-
minables enveloppes de toile et d'étoffes diverses, disposées dans tous les sens et atteignant
.parfois jusqu'à 70 millimètres d'épaisseur. Toutes ces étoffes tombaient en poussière; elles ne
paraissaient enduites d'aucune substance goudronnée.
Après avoir remarqué que les parties de la momie représentant les membres antérieurs
ne renfermaient aucun ossement, qu'elles avaient été modelées de toutes pièces, nous
nous attendions à trouver réunis au milieu tous les or; du bouc. Une surprise nous était mé-
nagée : au lieu du squelette d'un individu à'Hircus mambricus il n'y avait sous la forte
épaisseur de toiles que quelques ossements de cet animal mêlés à une plus grande quantité
d'os de membres, de vertèbres et de plaques osseuses dermiques d'un crocodile de forte
taille.
Ces os de crocodile et de bouc avaient été ensemble arrosés abondamment de goudron;
ils adhéraient presque tous les uns aux autres.
Il appartient aux égyptologues de dire ce que signifie, l'association de deux animaux si
diiléronts dans une momie ayant la forme d'un bouc. Peut-être ce groupement a-t-il quelque
rapport avec Sebok ou Sebek-Rà, divinité à tête de crocodile et cornes de bélier que nous
voyons sur plusieurs monuments du nouvel Empire. Cette divinité, qui figure sur le grand
épaisseur de bandelettes. On doit remarquer que ce n'est pas la tête proprement dite, avec les
muscles et la peau, qui a été trouvée entourée de bandes de toile, mais seulement la tète osseuse,
c'est-à-dire le crâne et la mâchoire inférieure.
Par son ensemble la momie présentait la silhouette d'un animal agenouillé dans la même
attitude que le mouflon à manchettes (fig. 56), mais elle avait été préparée d'une manière toute
différente : le corps du mouflon était entièrement embaumé, tandis que dans la momification
du bouc on n'avait protégé que le squelette et même, ainsi qu'on le verra plus loin, seulement
une faible partie du squelette. Cette momie se composait d'abord, à la surface, d'une étoffe fine
recouvrant tout le corps et portant la trace de lignes ornementales peintes, d'un bleu très
tendre presque effacé (fig. 57). Au-dessous se trouvaient des bandelettes de 50 à 60 millimètres
Fig. 57. — Momie de bouc et de crocodile. Sakkaiia. (1/5 gr. tat.)
de largeur enroulées autour du corps dans le sens transversal. Puis venaient ensuite d'inter-
minables enveloppes de toile et d'étoffes diverses, disposées dans tous les sens et atteignant
.parfois jusqu'à 70 millimètres d'épaisseur. Toutes ces étoffes tombaient en poussière; elles ne
paraissaient enduites d'aucune substance goudronnée.
Après avoir remarqué que les parties de la momie représentant les membres antérieurs
ne renfermaient aucun ossement, qu'elles avaient été modelées de toutes pièces, nous
nous attendions à trouver réunis au milieu tous les or; du bouc. Une surprise nous était mé-
nagée : au lieu du squelette d'un individu à'Hircus mambricus il n'y avait sous la forte
épaisseur de toiles que quelques ossements de cet animal mêlés à une plus grande quantité
d'os de membres, de vertèbres et de plaques osseuses dermiques d'un crocodile de forte
taille.
Ces os de crocodile et de bouc avaient été ensemble arrosés abondamment de goudron;
ils adhéraient presque tous les uns aux autres.
Il appartient aux égyptologues de dire ce que signifie, l'association de deux animaux si
diiléronts dans une momie ayant la forme d'un bouc. Peut-être ce groupement a-t-il quelque
rapport avec Sebok ou Sebek-Rà, divinité à tête de crocodile et cornes de bélier que nous
voyons sur plusieurs monuments du nouvel Empire. Cette divinité, qui figure sur le grand