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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 1) — Lyon, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5426#0216
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FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE

sur leurs bords, produisent ce sable argileux chargé de sels. Ce sont ces derniers qui, grâce
à l'action adjuvante d'un climat sec, ont assuré, pendant une longue période, la conservation si
remarquable de ces poissons.

LATES NILOTIGUS, Cuvier.

(Fig. 81.)

Cette belle espèce appartient à la famille des Serranidae, voisine de celle des Percoides.
La forme de ces poissons est assez variable. La hauteur du corps est ordinairement comprise
2 3/4 à 4 fois dans la longueur totale; la longueur de la tète est contenue de 3 à 3 1/2 fois
dans la longueur totale du corps. Le profil supérieur est plus ou moins concave. Le diamètre
de l'œil est égal ou un peu inférieur à la longueur du museau. La différence est de 1/4 chez
les individus jeunes, et de 1/6 chez les adultes de la longueur de la tête. La mâchoire inférieure
est projetée en avant; les maxillaires se prolongent jusqu'au bord inféro-postérieur de l'orbite.
Les pré- et sous-orbitaires sont finement dentelés; la joue, l'opercule et l'occiput portent de

Fig. 81. — Lates niloticus, extrait d'une momie d'Esnè.

larges écailles. Le bord du pré-operculaire forme un angle droit; il est finement strié sur sa
branche verticale et présente trois ou quatre fortes épines sur son bord inférieur, et une
robuste épine à son angle. L'épine operculaire est aussi très développée. La première et la
seconde épine dorsale sont courtes, la troisième très forte est la plus grande, longue de 2/5 à
3/5 de la longueur de la tête, aussi longue ou un peu plus longue que les rayons mous. La
nageoire pectorale est longue de la moitié de la longueur de la tête. Les épines anales sont
courtes, la seconde et la troisième d'égales longueurs; la nageoire caudale est arrondie. La
ligne latérale arrive jusqu'à la base de la caudale.

. Les dents sont veloutées, mais la langue en est dépourvue ; elle est lisse comme chez la
perche.

Les écailles présentent une certaine rudesse sur leurs bords. La ligne longitudinale en
présente ordinairement une soixantaine, la ligne verticale vingt-deux dans la partie la plus
haute du corps. La ligne latérale est à peu près parallèle au dos dont elle est distante en avant
du tiers de la hauteur1. Elle s'aperçoit facilement à cause d'une tubulure longue et grêle qui
se voit sur chaque écaille.

1 Cuvier et Valenciennes, Histoire naturelle des Poissons, t. II, p. 95.
 
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