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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0013
2 FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE
articulaires. Un grand nombre de vertèbres dorsales, ainsi que celles de la queue, sont entièrement
soudées les unes aux autres, ce qui est une preuve de plus que, malgré la sécheresse du climat
et la température élevée de la région de Luxor, le rhumatisme chronique sévissait cependant
avec violence chez les singes, à cause de leur captivité dans les cours des temples, froides et
sans soleil. Un autre squelette, d'un très vieux Cynocéphale, montre des déformations consi-
dérables, ainsi qu'une torsion très prononcée d'une omoplate, torsion due sans doute à une sco-
liose de la colonne vertébrale, dans le jeune âge de l'animal, également tuberculeux.
Fig. 1. — Gabanet-el-Giroud ou Vallée des Babouins
Cette année encore, M. Davis, le mécène américain, si heureux dans les fouilles que, depuis
quelque temps, il vient exécuter dans la Vallée des Rois, a mis à découvert, dans cette loca-
lité, un tombeau sans inscriptions, renfermant cinq momies, admirablement conservées, de
singes Cynocéphales adultes. Mais jusqu'à aujourd'hui, cette importante trouvaille n'a pu être
datée d'une façon certaine. M. Davis, avec sa bonne grâce habituelle, a bien voulu nous au-
toriser à publier les superbes photographies que M. Brugsch a exécutées pour nous, au Musée
du Caire.
Ces animaux, évidemment très adultes, sont tous placés dans la position hiératique, avec
laquelle ils sont représentés, peints ou sculptés, dans un grand nombre de monuments funérai-
res, ou dans les temples, comme à Abou-Simbel, ainsi que sur le socle de l'obélisque de la place
de la Concorde, abandonné dans les décombres du temple de Luxor.
L'animal photographié à la figure 2 est certainement le Cynocephalus Anubis, caractérise
par la longueur de son museau. Il est assis sur ses fesses, les genoux relevés à la hauteur
de l'ombilic. Les coudes sont rejetés en arrière, et les longs avant-bras reposent, p&r
leurs extrémités antérieures, sur les genoux, que dépassent deux grandes mains, placées en
pronation. Le sternum, ainsi que les clavicules, sont projetés en avant ; le museau allongé de
l'animal est placé presque horizontalement. Les orbites remplies par un globe oculaire artificiel
en toile peinte maintiennent relevées les paupières supérieures, ce qui donne à l'animal une
articulaires. Un grand nombre de vertèbres dorsales, ainsi que celles de la queue, sont entièrement
soudées les unes aux autres, ce qui est une preuve de plus que, malgré la sécheresse du climat
et la température élevée de la région de Luxor, le rhumatisme chronique sévissait cependant
avec violence chez les singes, à cause de leur captivité dans les cours des temples, froides et
sans soleil. Un autre squelette, d'un très vieux Cynocéphale, montre des déformations consi-
dérables, ainsi qu'une torsion très prononcée d'une omoplate, torsion due sans doute à une sco-
liose de la colonne vertébrale, dans le jeune âge de l'animal, également tuberculeux.
Fig. 1. — Gabanet-el-Giroud ou Vallée des Babouins
Cette année encore, M. Davis, le mécène américain, si heureux dans les fouilles que, depuis
quelque temps, il vient exécuter dans la Vallée des Rois, a mis à découvert, dans cette loca-
lité, un tombeau sans inscriptions, renfermant cinq momies, admirablement conservées, de
singes Cynocéphales adultes. Mais jusqu'à aujourd'hui, cette importante trouvaille n'a pu être
datée d'une façon certaine. M. Davis, avec sa bonne grâce habituelle, a bien voulu nous au-
toriser à publier les superbes photographies que M. Brugsch a exécutées pour nous, au Musée
du Caire.
Ces animaux, évidemment très adultes, sont tous placés dans la position hiératique, avec
laquelle ils sont représentés, peints ou sculptés, dans un grand nombre de monuments funérai-
res, ou dans les temples, comme à Abou-Simbel, ainsi que sur le socle de l'obélisque de la place
de la Concorde, abandonné dans les décombres du temple de Luxor.
L'animal photographié à la figure 2 est certainement le Cynocephalus Anubis, caractérise
par la longueur de son museau. Il est assis sur ses fesses, les genoux relevés à la hauteur
de l'ombilic. Les coudes sont rejetés en arrière, et les longs avant-bras reposent, p&r
leurs extrémités antérieures, sur les genoux, que dépassent deux grandes mains, placées en
pronation. Le sternum, ainsi que les clavicules, sont projetés en avant ; le museau allongé de
l'animal est placé presque horizontalement. Les orbites remplies par un globe oculaire artificiel
en toile peinte maintiennent relevées les paupières supérieures, ce qui donne à l'animal une