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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0025
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FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE
conglomérats dont je parlais tout à l'heure, et qui n'ont laissé de traces que dans certaines
parties des ravins où ils n'ont point été entièrement détruits par les roches charriées au milieu
des torrents.
La vallée de Gabanet-el-Giroud est à peine indiquée, et très inexactement, dans la grande
carte de Wilkinson. De même que les ravins voisins, je ne pense pas qu'elle ait jamais été par-
Fig. 8. — Silex trouvés sur les hautes terrassfs des montagnes de Thèbes.
courue par des voyageurs européens qui laissent toujours des traces visibles de leur passage :
débris de bouteilles, flacons de soda, boîtes de conserves, fragments de papier qui, malgré
leur fragilité, persistent de longues années dans ce pays absolument sec aujourd'hui, où tout
se conserve à la surface du sol. Dans les parties supérieures de ces déserts rocheux, qui ne
semblent pas non plus avoir été explorées par les fellahs chercheurs de pierres à chaux, nous
avons trouvé dé nombreux coprolithes récents d'hyènes, mais jamais des crottins d'ànes.
C'est justement parce que ces vallées n'ont jamais été bouleversées par des chasseurs de
trésors ou des fouilleurs de tombes, que nous avons eu la joie de rencontrer des centaines de
petits ateliers de tailleurs de silex, laissés en place, et intacts depuis des siècles probable-
ment.
Les terrasses, les plateaux étages, depuis la plaine jusqu'aux plus hauts sommets de la
montagne, sur lesquels bien peu de voyageurs osent s'aventurer, les sentiers qui y conduisent
étant presque toujours en corniche et souvent fort glissants et dangereux, ainsi que tous les
replats, sont couverts d'une couche de silex fortement patines par le soleil et par un dépôt pluS
FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE
conglomérats dont je parlais tout à l'heure, et qui n'ont laissé de traces que dans certaines
parties des ravins où ils n'ont point été entièrement détruits par les roches charriées au milieu
des torrents.
La vallée de Gabanet-el-Giroud est à peine indiquée, et très inexactement, dans la grande
carte de Wilkinson. De même que les ravins voisins, je ne pense pas qu'elle ait jamais été par-
Fig. 8. — Silex trouvés sur les hautes terrassfs des montagnes de Thèbes.
courue par des voyageurs européens qui laissent toujours des traces visibles de leur passage :
débris de bouteilles, flacons de soda, boîtes de conserves, fragments de papier qui, malgré
leur fragilité, persistent de longues années dans ce pays absolument sec aujourd'hui, où tout
se conserve à la surface du sol. Dans les parties supérieures de ces déserts rocheux, qui ne
semblent pas non plus avoir été explorées par les fellahs chercheurs de pierres à chaux, nous
avons trouvé dé nombreux coprolithes récents d'hyènes, mais jamais des crottins d'ànes.
C'est justement parce que ces vallées n'ont jamais été bouleversées par des chasseurs de
trésors ou des fouilleurs de tombes, que nous avons eu la joie de rencontrer des centaines de
petits ateliers de tailleurs de silex, laissés en place, et intacts depuis des siècles probable-
ment.
Les terrasses, les plateaux étages, depuis la plaine jusqu'aux plus hauts sommets de la
montagne, sur lesquels bien peu de voyageurs osent s'aventurer, les sentiers qui y conduisent
étant presque toujours en corniche et souvent fort glissants et dangereux, ainsi que tous les
replats, sont couverts d'une couche de silex fortement patines par le soleil et par un dépôt pluS