Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0182
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
158 FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE

Nubie, l'espèce se montre par grandes bandes, et, dans le Soudan, on la voit régulièrement
aux bords des deux Nils, et auprès des lacs formés par les eaux de pluies. Pendant la saison
des amours, on la rencontre par paires et, plus tard, avec ses petits ; plus tard encore, plusieurs
familles se réunissent, et, à l'époque de la mue, quand l'oiseau ne peut voler, il forme des
bandes extrêmement nombreuses couvrant les rives des cours d'eaux sur un espace de plusieurs
kilomètres ».

Dans le nord-est de l'Afrique, l'Oie d'Egypte niche toujours sur les arbres, généralement.
dit Brebm, sur un mimosa épineux; si le pays est dépourvu d'arbres, l'oiseau niche sur le sol.
En Egypte, elle fait son nid au commencement de mars ; la durée de l'incubation est de vingt-
sept à vingt-huit jours, d'après des observations faites sur des individus vivant en captivité.

Suivant "Wilkinson1 Chenalopex segyptiaca a été trouvée momifiée à Thèbes. L'Oie
d'Egypte était l'emblème de Seb, dieu de la terre, père des dieux, comme il est désigné dans
les textes. Les dieux sont nés de Nout, le ciel, et de Seb, la terre. Sur les monuments anciens
« la terre est symbolisée par un dieu, le ciel par une déesse. Seb est souvent figuré couché à
terre, les membres couverts de feuillage, tandis que le corps de Nout se courbe en voûte au-
dessus de lui " ».

'Chenalopex segyptiaca n'a pas été, semble-t-il, momifiée très communément par les
anciens Egyptiens. Les momies du temple de Thotmès III à Goumah sont, en effet, les
premières que nous examinons de cette espèce. L'Oie d'Egypte n'a pas encore été signalée parmi
les offrandes funéraires.

Weigall et de Lissing3 ont cité l'Oie du Nil ainsi que Bafila acuta, parmi les figurations
du tombeau de Gem-ni-kaï, de la nécropole de Sakkara. La plupart des espèces de pois-
sons représentées dans le tombeau de Mera ont également été reconnues dans le mastaba de
Gem-ni-kaï4.

1 G. Wilkinson, the Manners and Customs of the ancient Egyj>l,ians, vol. III, p. 2o2, 1878.

2 P. Pierret, Dictionnaire d'archéologie égyptienne, p. 500, 1875.

3 Weigall und F. W. von Bissing, Lie Mastala des Gem-ni-kaï, Band I, p. 37 et 38, pi. XXV, Chenalopex
xgyptiaca, fig. 20 et 21 ; Bafila acuta, fig. 19 et 22; Berlin, 1905.

4 Weigall und F. W. von Bissing, loc. cit., pi. XXVI, fig. 38 à 48.
 
Annotationen