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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0322
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CANIDES

293

En ce qui concerne le chien errant de la vallée du Nil, nous devons constater d'abord que
les individus de cette race, d'une manière générale, sont loin de présenter la physionomie
('■veillée, fière, vigilante qui est si bien exprimée dans la statuette reproduite, figure 208.

Toutefois, si l'on considère que cette race de chiens est la résultante du croisement ou du
mélange de plusieurs canidés sauvages, avec quelque chien primitif, il est tout naturel d'admet-
tre que parfois devait apparaître, au milieu des innombrables chiens jaunes ou gris, qui vivaient
jadis en Egypte, la silhouette élégante de certains individus, tenant de Canis Dœderleini la

Fi"'. 208. — Statuette représentant l'animal sacré d'anubis. (Muséum de Lyon.)

(Longueur liO centimètres.)

gracilité de leurs membres, de Canis lupaster la longueur du museau ou des oreilles, et du chien
paria la robe noire et la douceur relative des mœurs.

Ces animaux, aussi composites que la figuration de la divinité, devaient, en raison même
de leur rareté, frapper vivement l'imagination des anciens Egyptiens qui ne tardèrent pas à
voir en eux des représentants vivants de leurs dieux.

Si, d'autre part, nous constatons que les momies de canidés se composent, sauf deux ou
trois exemplaires de renards et de Canis lupaster, à peu près exclusivement de chiens parmi
lesquels les individus de la race errante dominent numériquement, on sera obligé de reconnaître
qu'il est extrêmement probable, pour ne pas dire certain, que les animaux sacrés d'Anubis et
d'Ap-ouaitou étaient choisis parmi les chiens errants dont la robe et l'aspect rappelaient le plus,
la figure conventionnelle de ces divinités.

11 est certain que les artistes anciens donnaient aux figurations des animaux sacrés, plutôt
la physionomie qu'ils devaient avoir, d'après la tradition, que celle qu'ils avaient réellement.

De ce qui précède, on peut, croyons-nous, dégager les conclusions suivantes :

1« L'étude des canidés de l'ancienne Egypte montre que les représentants des espèces
sauvages sont excessivement rares parmi les animaux momifiés. La race la plus commu-
nément représentée est celle du chien errant. Les nombreuses variations individuelles de
 
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