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La Lune — 2.1866

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https://doi.org/10.11588/diglit.6785#0096

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4

LA LUNE

VIVENT COURBET ET GHAMPF LEUR Y

Anacréon : Ei? Aupav.

Quand triste, écœuré, fatigué, malade,
Sur les reina ailés du divin cheval,
Je voudrais tenter une promenade
Au pays du rêve et de l'idéal,

J'entends soudain à mon oreille
Une grosso voix qui m'éveille
Avec un formidable cri :
Vivent Courbet et Champfleury!

Quand vous présentez d'une main timide
A Sa Majesté môssieu l'éditeur
Quelque manuscrit, honnête et candide,
Plein de vos amours, plein de votre cœur,
Vite le libraire inflexible
Ferme au nez de l'auteur sensible
Sa porte, en répétant le cri :
Vivent Courbet et Champfleury !

Et lorsqu'au Salon, devant une toile

Sans forme ni sens, dessin ni couleur,

Indigné je dis : « Apportez un voile;

Par respect pour l'art, cachez celte horreur... »

Des rapins aux fracs impossibles,
Dardant sur moi des yeux terribles,
Vocifèrent en chœur le cri :
Vivent Courbet et Champfleury !

Plus de créateurs, de penseurs, d'artistes
Rêvant des projets grands comme leur cœur!
Plus que des maçons! Plus que des copistes!
Raphaël est mort : Daguerre est vainqueur 1

Pitié ! les critiques eux-mêmes

A nos doléances suprêmes

Répondent par l'éternel cri :

Vivent Courbet et Champfleury.' >

— Sus! A bas les vers, et vive la prose!
Sois commun et plat, et tu seras vrai :
L'homme n'est pas beau, la chair n'est pas rose ,
L'enfant est maussade et le vieillard laid.

Contre l'art, l'esprit, la chimère,

Réalistes, partons en guerre

En jetant aux cieux notre cri ;

Vivent Courbet et Champfleury!

Lux,

A peine servait-on le potage, que le voisin de la maîtresse de
maison lui fit à l'oreille une observation.

— Vous n'êtes pas superstitieuse, madame?

— Au contraire, j'ai cette faiblesse au plus haut point. Mais
pourquoi m'adressez-vous cette question 7

— C'est que vous n'aurez sans doute pas remarqué que nous
sommes treize à table, ou bien alors vous ne connaissez pas le
préjugé. En pareil cas, l'un des convives doit mourir dans
l'année.

— Mon Dieu, j'y avais bien songé ', mais... mon mari est déjà
si malade.

Je connais, — non loin d'un boulevard extérieur, — une
tabagie littéraire que l'on pourrait surnommqr la Foire aux
claques.

L'autre jour, un monsieur grincheux, — après une discussion
dans laquelle, du reste, il avait eu tous les torts, — y reçoit l'une
des plus belles paires de soufflets qui aient jamais sonné sur la
joue d'un particulier.

Cet argument accepté, notre homme s'en va tranquillement se
rasseoir à sa table.

Il y achève son bock avec calme...

Puis il prend son pardessus, sa canne, son chapeau, et il se
dirige vers la porte...

Mais, avant d'en franchir le seuil, il 3e tourne vers son adver-
saire, et, d'un ton menaçant :

— Surtout, monsieur, ne vous vantez jamais de m'avoir donné
des calottes, ou c'est à moi que vous auriez affaire

_

Le comte de G... surprit un jour Mlle G... en tête-à-tote avec
un nègre.

Le soir, il racontait cette aventure au cercle.
Quelqu'un lui demanda :

— Qu'a fait la belle en vous voyant?

— Oh! mon Dieu, répondit-il, elle n'a seulement pas changé
de couleur.

Emile Blondet.

PETIT COURRIER

Le Hanneton, journal satirique illustré. 20 centimes le numéro. —
Abonnements : Paris, un an, 10 fr. ; pour les départements, 12 fr.

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Théâtre Rolitn. — Ce charmant spectacle, où la magie, la presti-
digitation et la science marchent de pair, se tient toujours au premier
rang dans la faveur du public. Les nouvelles expériences scientifiques
excitent tous les soirs des bravos unanimes. C'est toujours le même suc-
cès qui continue.

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que, sur le théâtre de la Société dramatique, iS, boulevard de Clichy. —
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scène ; étude des rôles. — Cours de chant de 3 à 6 heures tous les jours.

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brées. On recherche l'ombre, la fraîcheur; à peine si pendant lo jour on
ose aller au bois do Boulogne. Le soir, on s'en dédommage aux soirées
du jardin Mabillc ; ce délicieux jardin offre alors le coup d'œil lo plus
animé qu'on puisse rêver. On y parle toutes les langues.

L'heureuse innovation, c'est une grotte féeriqno à reflet d'azur, et qui
sert sans doute d'autel aux dernières et aimables divinités du paganisme;
la dernière nymphe a dû so réfugier là.

Le Directeur-Gérant : Daniel Lëvt.

paris. — imprimerie internationale de 0. townb,
9, rue d'aboukir.
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Vivent Courbet et Champfleury
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La Lune
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Johann Christian Senckenberg
Inv. Nr./Signatur
S 25/T 14

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Gill, André
Entstehungsdatum
um 1866
Entstehungsdatum (normiert)
1861 - 1871
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Frankreich
Karikatur
Courbet, Gustave
Champfleury
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
La Lune, 2.1866, Nr. 23, S. 23_4
 
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