LES ÉTRENNES DE FANFAN BENOITON
U " h" »
Fanfan Bonoiton, qui a réalise des bénéfices consi-
dérables à la petite bourse des timbres, témoigne un
profond dédain pour les étrennes vulgaires qui lui
sont offertes et déclare qu'il se rendra lui-même dans
les première* maisons do Paris pour s'y offrir les
étrennes dont il est digne.
Times U money : le temps c'est de l'argent.
Pénétre de celte vérité, Fanfan court tout d'abord rue Vivienne, r«° 38,
pirir se payer un magnifique chronomètre comme Rodanet seul peut en
livrer.
Fanfan s'arrête ensuite place de la Bourse, n» 31, à contempler le
sp'endide étalage des photographies et des objets d'art de Susse.
L-i vu* tics portraits de ces'dames lui suggère une idée lumineuse.
Il achète une papeterie complète pour exprimer ses sentiments à cha-
ume d'elles.
(LES VILLES DE FRANCE
Pour que ses vœux soient favorablement accueillis, le jeune Fan-
tan veut joindre quelques présents à" fcs missives. Il se rend à cet
effet rue Vivienne, dars les magasins féeriques des Villes de
France, et en sort satisfait.
GRAVEUR-IMPRIMEUR
S'appcrcevant qu'il lui manque des cartes de vi.-ite pour join-
dre à ses envois, Fanfan craignant de perdre du temps en allant
jusqu'à la spécialité, rue Saint-Roch, 13, s'adresse à la succursale
rie cette maison, 9, place de la Bourse, où il se fait faire pour
7 francs 100 cartes nacrées, dernière nouveauté, qui l'émerveil-
lent par leurs reflets soyeux.
LA MALLE DES INDES
Quelques bonbons ne sauraient nuire. Fanfan les prend chea
le célèbre Boissier, boulevard des Capucines,
Fanfan songe alors à faire une toilette digne des faveurs qui
l'attendent, cl, s'élant rendu chez Rimmel, le parfumeur sans
rival, 17, boulevard des Italiens, il se met à l'œuvre.
Ces cadeaux expédiés, Fanfan se rend chez Tahan, rue de la
Paix, et s'y offre un merveilleux coffret artistique destiné à conte-
nir les poulets brûlants qu'on ne saurait manquer de lui envoyer en
réponse,
SAVI&NY
Il court ensùile rue Neuve des Petits-Champs, 47, chez Savigny,
le tailleur au comptant, pas de crédit, 15 p. 100 d'escompte, et se
fait confectionner sur l'heure un habillement complet.
Sans perdre un instant, Fanfan s'élance passage Verdeau, dms les
magasins de la Malle des Indes, dont les précieux foulards sont
indispensables aux élégants.
Malgré tant d'efforts, Fanfan n'obtient qu'un succès très-mo-
déré. C'est alors qu'il puise des consolations dans la Bénédictine,
Et que ramené à des idées plus raisonnables (m Benedictinâ
veritas) il visite les surprenantes galeries de Giroux, boulevard
des Capucines, et y trouve le bonheur déguisé en joujoux ado-
rables.
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Fanfan Bonoiton, qui a réalise des bénéfices consi-
dérables à la petite bourse des timbres, témoigne un
profond dédain pour les étrennes vulgaires qui lui
sont offertes et déclare qu'il se rendra lui-même dans
les première* maisons do Paris pour s'y offrir les
étrennes dont il est digne.
Times U money : le temps c'est de l'argent.
Pénétre de celte vérité, Fanfan court tout d'abord rue Vivienne, r«° 38,
pirir se payer un magnifique chronomètre comme Rodanet seul peut en
livrer.
Fanfan s'arrête ensuite place de la Bourse, n» 31, à contempler le
sp'endide étalage des photographies et des objets d'art de Susse.
L-i vu* tics portraits de ces'dames lui suggère une idée lumineuse.
Il achète une papeterie complète pour exprimer ses sentiments à cha-
ume d'elles.
(LES VILLES DE FRANCE
Pour que ses vœux soient favorablement accueillis, le jeune Fan-
tan veut joindre quelques présents à" fcs missives. Il se rend à cet
effet rue Vivienne, dars les magasins féeriques des Villes de
France, et en sort satisfait.
GRAVEUR-IMPRIMEUR
S'appcrcevant qu'il lui manque des cartes de vi.-ite pour join-
dre à ses envois, Fanfan craignant de perdre du temps en allant
jusqu'à la spécialité, rue Saint-Roch, 13, s'adresse à la succursale
rie cette maison, 9, place de la Bourse, où il se fait faire pour
7 francs 100 cartes nacrées, dernière nouveauté, qui l'émerveil-
lent par leurs reflets soyeux.
LA MALLE DES INDES
Quelques bonbons ne sauraient nuire. Fanfan les prend chea
le célèbre Boissier, boulevard des Capucines,
Fanfan songe alors à faire une toilette digne des faveurs qui
l'attendent, cl, s'élant rendu chez Rimmel, le parfumeur sans
rival, 17, boulevard des Italiens, il se met à l'œuvre.
Ces cadeaux expédiés, Fanfan se rend chez Tahan, rue de la
Paix, et s'y offre un merveilleux coffret artistique destiné à conte-
nir les poulets brûlants qu'on ne saurait manquer de lui envoyer en
réponse,
SAVI&NY
Il court ensùile rue Neuve des Petits-Champs, 47, chez Savigny,
le tailleur au comptant, pas de crédit, 15 p. 100 d'escompte, et se
fait confectionner sur l'heure un habillement complet.
Sans perdre un instant, Fanfan s'élance passage Verdeau, dms les
magasins de la Malle des Indes, dont les précieux foulards sont
indispensables aux élégants.
Malgré tant d'efforts, Fanfan n'obtient qu'un succès très-mo-
déré. C'est alors qu'il puise des consolations dans la Bénédictine,
Et que ramené à des idées plus raisonnables (m Benedictinâ
veritas) il visite les surprenantes galeries de Giroux, boulevard
des Capucines, et y trouve le bonheur déguisé en joujoux ado-
rables.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Les Étrennes de Fanfan Benoiton
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La Lune
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
S 25/T 14
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1866
Entstehungsdatum (normiert)
1861 - 1871
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)