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La Lune — 3.1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.6786#0063

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£,A

3

licdeau (Hippolyte)

L'auteur du Pavillon vert vit alternativement de la scène et de
la Seine.

L'hiver, il se fait jouer aux Folks-Dramatiques ou chanter &
l'Eldorado ; l'été, il tient un bain froid à la pointe de la Cité.

Bedeau n'a qu'un rêve : pour la canicule prochaine, transfor-
mer son école de natation en théâtre nautique.

Il engagera spécialement Brinikav. et louera un orgue Debain;
chaque acteur aura droit h un cachet, chaque actrice compte sur
une rivière.

Toutes les baignoires sont déjà retenues.

lîolot (Atloïplie)

Un des deux notaires qui ont reçu le Testament de César Girodot,
lequel a eu près de 300 expéditions ; comme vaudevilliste, il a
donné au Gymnase les Maris à systèmes; va mettre au théâtre l'Af-
faire de la rue de la Paix.

Chançard au bac, il a dû collaborer au Démon du jeu.

liosselièvre (Charles de)

4 rue Schet'fcr. — Après avoir été un peu journaliste, beau-
coup vaudevilliste, il a abandonné journal et théâtre — l'ingrat I
•— pour se mettre entrepreneur de concert. Il est vrai qu'il y a
réussi, et que le spirituel bichoplwde a fait du concert des Champs-
Elysées le rendez-vous du monde élégant et vertueux.

Mais pourquoi pas un petit acte, do temps en temps ?

Allons!... allons! à l'œuvre, monsieur de Besselièvre, ne soyez
pas musard.

J'ai naguère mis en couleur l'appartement de notre ex-vaude-
villiste, à Passy, et j'en ai conservé un souvenir qui résume sa
position actuelle et la mienne :

(La suite après la pleine lune.)

Justin Langlois.

GAZETTE A LA MAIN

Les personnes qui accusent M. de Girardin de ne pas avoir de
convictions — ou d'en posséder beaucoup trop — ce qui revient
au même — sont assurément dans l'erreur.

Le Galilée du 6 mars a une conviction — au moins — et celle-
là est restée chez lui intacte, solide, inébranlable, en dépit des
échecs qu'elle a essuyés et des leçons qu'elle a reçues...

Il croit en son ta:ont do vaudevilliste et de dramaturge autant
qu'en son génie d'économiste, d'homme politique et de réforma-
tour !...

Les bravos du Supplice d'une femme et les sifflets desDewa: Sœurt
ont passé sur cette opinion sans l'abattre, sans la courber, sans
l'amoindrir...

Voilà pourquoi nous retrouvons M. de Girardin au boulevard
Saint-Germain après l'avoir rencontré naguère sur la place de la
Bourse et à la rue Richelieu.

Le général Bonaparte écrivait fièrement aux plénipotentiaires
de Campo-Formio :

« La République française est partout où nous sommes. »

L'autocrate de la Liberté s'est dit certainement :

— La Comédie-Française est partout où je suis.

*
* *

Je n'en veux pas à l'auteur do la Fille du millionnaire, — pièce

BCJ<Mlfc ■ «irttHITIH~B—il ilfrKIIWlIi Il MMIMi II WIIHIHL I MK^MMIlÉ—imHli II mlumMMMMttSi

représentée, je crois, pour la promiùro fois, vers 1858, à Reims,
à Troyes ou à Châlons, sous l'administration Roubaud, — do
nous avoir rendu son œuvre sur le théâtre des Folies-Saint-Gcr-
main...

Le choix de cette modeste scène affirme la confiance que je si-
gnalais tout à l'heure.

Et puis n'y avait-il pas une sorte d'héroïsme à affronter ainsi
de nouveau le public sur la limite d'un quartier peu sympathi-
que^— non sans raison — à la littérature du baron Brisse?

M. de Girardin, dans la préface des Deux Sœurs, émet la théorie
suivante, qui, au débotté, paraît ne pas manquer d'un semblant
de logique :

« La grande objection qu'on m'oppose est celle-ci : — Le théâtre, c'est
et ce doit ètreVaction et l'émotion ; ce n'est pas, et ce ne doit pas être la
discussion et la réflexion.— Je réponds : — Pourquoi le théâtre serait-
il étroitement exclusif? Pourquoi ne serait-il pas, ensemble ou séparé-
ment, la discussion et la réflexion aussi bien que l'action et l'émotion ? »

Soit.

Je vois bien dans la Fille du millionnaire la discussion, — une
discussion interminable, — où tous les personnages se prennent
de bec avec l'assommante furie du Pays et de la Liberté...

Mais où la réflexion ? Où l'action ? Où l'émotion ?

Pour un ou deux caractères dont le dessin confine à la charge,
pour quelques phrases heureuses qui ont soulevé les applaudis-
sements, et qu'il ne faudrait pas, pourtant, regarder soug le nez,
que de longueurs, d'enfantillages, de niaiseries, d'invraisem-
blances, de contradictions, de paradoxes, d'absurdités, de bana-
lités, de brutalités et d'insanités!

Que d'ennui surtout !

Je suis persuadé que la moitié de la salle n'a fait autant de
bruit qu'afin de ne pas laisser dormir l'autre moitié.

*

* *

Uuglas d'écus monotone, écœurant, insupportable, bourdonne
pendant ces cinq actes...

Il convient jusqu'à un certain point qu'un homme no se mon-
tre pas trop irrespectueux envers les instruments de sa for-
tune,..

Mais toute apologie doit avoir sa mesure, comme toute recon-
naissance doit avoir sa pudeur.

Aussi le nom de l'auteur aurait-il été certainement étouffé
sous le tumulte des protestations, si, pour le prononcer, M. Laro-
chelle n'avait apporté une habile variante à la formule ordinaire.

Ce directeur ingénieux est, en même temps , un excellent co-
médien1 Ses artistes sont remplis de zèle. Quant à la pièce, elle
est montée d'une façon luxueuse qui mo rappelle un joli mot de
M. Alexandre Dumas fils :

Le Vaudeville venait de jouer Clai'on et Clairette, — la fille
d'un autre millionnaire qui s'appelait M. Solar...

Celui-ci avait mis son œuvre dans ses meubles : un salon laque
et bouton d'or...

M. de Beaul'ort — enthousiasmé — aborde Alexandre Dumas
fils:

— Hein ! mon cher ami, quel ouvrage ! c'est du Molière !...

— Oui, du Molière... père.

Sur le boulevard Monceaux, à l'étalage d'un brocanteur, est ali-
gnée une douzaine de ces portraits dits de famille, — magistrats,
officiers généraux, prélats, hommes de eour, femmes de qualité,
chanoinesses, etc., etc»

Au-dessous, on lit sur une pancarte :

a vendue

BELLE COLLECTION D'ANCÊTRES

Je déjeunais hier dans un des restaurants de l'Exposition, — le
restaurant de l'Univers, je crois, — un établissement qui satisfait
également toutes les bouches et toutes les bourses.

Trois individus gesticulaient avec véhémence pour se faire
comprendre du patron...
Je demande à un garçon :

— Ces messieurs ne parlent donc pas français '?

— Ah! ouiche! Ce sont des étrangers. Il y en a un de Carcas-
sonne et les deux autres de Montauban.

Brascassat, le célèbre peintre anima'.ier, allait à Bordeaux en
chemin de fer...

Un gros bourgeois monte dans son wagon, s'installe, salue et
entame la conversation :

— Ma foi, monsieur, quand on voyage, on est bien aise de sa-
voir avec qui l'on se trouve... Je suis dans les alcools, j'arrange
les cognacs, je tripote les trois-six; en un mot, je fais de l'esprit...

— Et moi, répond Brascassat, jo fais la bête.

Théâtres

Est-ce l'absence de mon ami Lafargue, — l'aimable et spiri-
tuel secrétaire de la Porte-Saint-Martin, — qui m'a privé jus-
qu'ici du plaisir d'assister à la reprise de la Tour de fleslc, la-
quelle fournit en ce moment un copieux regain de recettes?

Il est certain, en vérité, que je possède l'ouvrage sur le bout de
la griffe, et qu'étant donnés les situations de ce drame qu'on n'a
pas encore imité, la prose romantique de Dumas, le manteau, le
panache et l'épôe de Buridan, je sais avec quelle superbe Mé-
lingue doit se draper de tout cela...

Mais je n'en suis pas moins réduit à remplacer par une anec-
dote le détail des splendeurs du ballet — Pages, lavandières et
escholiers, — et l'historique du cortège do notre sire le roi
Louis X le Hutin rentrant dans sa bonne ville de Paris.

*

On était en train de monter la Tour de flesle dans un Molin-
chart quelconque de province, lorsque l'on s'aperçut qu'il n'y
avait qu'un seul figurant pour jouer les gens du peuple au pre-
mier tableau...

— Bast, fit le Ragotin chargé du rôle de Buridan, allons tou-
jours. J'arrangerai la chose à la représentation...

La représentation arrive...

Buridan fait son entrée, — flamberge au poing...
Et, apostrophant l'unique comparse :

— De quoi? de quoi? Dix manants contre un gentilhomme !
Neuf dans la coulisse et un ici ! ! ! C'est QUINZE de trop ! ! !

Constatons le succès — à l'Opéra-Comique — de la Çrand'tantc,
une partitionnette de M. Massenct, qui accuse chez ce prix de Rome
un grand instinct de la scène et une adresse rare dans le manie-
ment de l'orchestre.

Deux cocotes dînent au Palais-Royal...
L'une d'elles s'adresse au garçon :

— Joseph, il y a des cheveux dans le potage.,.

— Bah!

— Oui ; j'en ai compté jusqu'à six. Vous n'en avez pas mis
davantage ?

— Oh ! madame, tout le monde n'a pas le moyen de se fendre
d'un chignon.

Emile Blondbt.

Des trouble» nerveux, traite tle» névralgies, par la né-

vrosine Léchelle, 35, rue Lamartine. (Nolico franco.)

Le directeur-gérant : Daniel Lévt.

faiiis. — impjumkpjs 1ntkrnationals du o. tiïwk1
9, rue d'àboukir,

que la pauvre Trom-

« Pendant ce temps-là, il ne tient qu'à moi
« bolina ne soit devenue folle,
o Paf ! elle l'est !

«Pauvre ange! sa tocade est de
« s'habiller en mariée.

« Vous pouvez compter approxi-
» mativement ce que j'obtiens d'ef-
« fets touchants à l'aide de ce petit
« incident. C'est un trait de génie
<* comme nous en avons tant, le
« jeune Chabrillat et moi.

« Pauvre ange! elle chante ; je lui
« faiB chanter un air de son pays :

C'est pas d'la était ça, c'est du marbre,
C'est moi qni suis.....

et Est-ce assez délicieux I

« Eh bien, j'ajoute encore un spectre,
« une vision qu'elle a, pauvre ange ! Ie
« fnnlôme de son petit père, le suaire, lcs
« chiitnes, le bruit de castagnettes, tout 1
« tremblement, quoi !

« Et si, avec tout ça, vous ne me dites
« pas: «Touche là,tu es un noble cœur!»
«je donne ma démission.......

«Revenons maintenant àmonTorchetux.
« Les mois, les semaines se passent, les
« annéesse passent.Torchetux va toujours.
« Sa course est vertigineuse, ai-je besoin
« de vous le dire ?

« Tant de soucis ont miné son noble cœur; il était pâle comme
" un spectre; il est maintenant pâle... comme un spectre!!

« Il va prendre une chope; il en a besoin,

« Il va la prendre, vous dis-je, mon cher Polo, et, sur la tête
« chérie, du caissier de la Lune, ne perdez pas une syllabe de ce
« qui me reste à dire, car je vous dirais : Soyez maudit !

« 11 entre à l'Alcazar, et,., il en franchit le seuil, vous dis-je,
« et... et il entend une voix :

— Ne mots donc pas tes doigts dans ton nez.

« Ah! celte voix chérie! quelle voix! une voix! ah!.....

« La voie de son beau-père...

„ ^______ « Car c'est lui ! le

« voilà! il gagne hsno-
« rablement la dot de sa
« fille.

«Guillotiné à 5 francs
« la séance.

« La baronne sera
« heureuse !

« Ils seront heureux.

« Agénor est bien
« heureux, et Trom-
« bolina lui présente
« à son retour trois
« fils beaux comme le
« jour.

« Heureux père !

« Trois enfants nés dans le mystère. . .

« Oh I oui, Trombolina est pure!... v ^^tH^ml'

« Et le beau-père : on lui fera faire ^>-m^"
« deux jambes articulées, et en avant, marche ! Tout finit bien,
« et mes lecteurs mo bénissent en versant de
-J - *%L^7 " douces larmes; et la morale de mon grand
« roman resplendit dans sa simplicité ma-
iSÔ/^îM'' «jestueuse:
fS

« Il est bon d'avoir une tête de décapité au
sein de sa famille.

1V! Jf;, Là-dessus, mon cher Polo, je vous la serre,
" "* ' et je me rends chez le jeune M. Chabrillnl

pour y cueillir les lauriers qu'il détient à
mon préjudice.
Bonsoir !

PRIME! DE LA LU3STK

Toute personne qui prendra un abonnement d'un
an à la Lunb recevra gratuitement en prime tous les
numéros parus depuis le 1er janvier jusqu'au 15
avril 1867.

Envoyer directement le montant de l'abonnement
en mandat ou timbres-poste, à M. Daniel Lévy, direc-
teur du journal, 5, cité Bergère, à Paris.
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Les écumeurs de Clamart, par Gill
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La Lune
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Johann Christian Senckenberg
Inv. Nr./Signatur
S 25/T 14

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Gill, André
Entstehungsdatum
um 1867
Entstehungsdatum (normiert)
1862 - 1872
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Mann <Motiv>
Frankreich
Nase <Motiv>
Karikatur
Frau <Motiv>
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

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Künstler/Urheber (GND)
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Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
La Lune, 3.1867, Nr. 58, S. 58_3
 
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