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La Lune — 3.1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.6786#0195

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LA LUNE

PRIME DE LA LUNE

Toute personne qui enverra directement en

mandat ou timbres-poste à M. F. Polo, directeur
du journal, 5, cité Bergère, à Paris, — le montant
d'un abonnement d'un an à la Lune, — aura
droit à l'une des deux primes suivantes :

1" PRIME

Tous les numéros de la Lune parus depuis le 15 juin
jusqu'au 15 novembre.

Cette prime, complètement scratulte, s'adresse
surtout aux personnes qui désirent collectionner les charges
d'And. Gill.

2» PRIME

Un charmant portefeuille or et couleur, fabriqué spécia-
lement pour la Lune par la maison Susse, place de la
Bourse, et contenant dix ravissantes aquarelles par Edouard
de Beaumont.

Pour recevoir cette prime dans les départements, on devra
joindre au prix de l'abonnement ïtO centimes, montant
des frais d'envoi.

1* Avoir soin de bien Indiquer celle des deux primes qu'on
choisit;

2« Les personnes qui désirent avoir les deux primes de-
vront ajouter une somme de & francs au prix simple de
l'abonnement d'un an.

LES TRENTE-DEUX DENTS DU PE1U

(i)

XVII

Oui... niais..•

— Suite —

On avait retrouvé; Perpétue Lagoulu profondément ivre-morte,
dans le berceau de l'académicien Barbontel, l^bouche ensanglan-

tée. Elle exhalait une forte odeur de curaçao de Hollande !

A ses pieds, répandant un tout autre parfum, gisait le cente-
naire allumé :

K,l Voir 1rs numéro» puni» rieptri» 1b * aoflt.

— Où sont mes
caca... caca... ma-
rades , bégayait-il
en déchirant un
petit dictionnaire
pendu à son cou

par une ficelle.....

Amis, à mon se-
cours 1..... Venez,

Destutt de Traoy,
Proz, le comte
François , Vîllar,
Cainpenon,Gessac,
Guiraud , Lainé ,
le due Levin, im-
mortels , immor-
tels, à moi! Où êtes-vous '.'

Personne de ces messieurs du quai Conti, évoqués de la sorte,
ne répondit aux incantations du Barbontel épuisé.

Hélas ! mais on ramassa le lendemain, sur le carreau, ces rimes
éparses que personne ne comprit :

Comme une Hamadryade, alors que tombe l'arbre,
J'expireI — Arrête, o 1er d'un bûcheron cruel!
Ma lèvre te regrette en «'abreuvant de fiel,
B/ant liquide Exprimé de deux y Mies de marbre!

XVIII

Anatole Unval

Il s'agit maintenant , ami
lecteur, si'les émotions de tou-
tes natures que j'ai la douce
satisfaction de te causer t'ont
laissé quelque force sur la
j ff planche, de franchir avec moi

plusieurs millions de lieues, à
la suite de Jame3 Hoxton et
consorts.

Ces messieurs , encouragés
par le succè3 de leur dernière
entreprise , se sont mis à la
poursuite d'un certain Anatole
. Duval : il est nécessaire d'en
Loucher quelques mots.
Cet aimable Anatole Duval, trompé pa'r sa femme en collabo-

S

ration avec divers militaires, résolut un jour d'adoptar la profes-
sion d'anthrop ophage convaincu, une carrière trop peu suivie de

nos jours.

Dans ce but, après avoir constaté
avec regret l'état précaire de sa den-
ture, il avait pris conseil du docteur
Bagg. Celui-ci avait grefTé sur ses
chicots quelques crocs de son fa-
meux crocodile. Anatole Duval, ainsi
muni des instruments de son métier
futur, s'était bientôt embarqué sur
un navire en mauvaU état. Une
bonne tempô'.e, peaeait-il, en fera
bientôt des épaves. J'aurai, je l'es-
péra , mon radeau de la Méduse.
Mangera bien, qui mangera le dernier.

Son attente fut moins trompée que ses affections ; six semaines
après son départ de Bordeaux, le navire à bord duquel il avait
pris passage se brisait en mille pièces sur les rochers d'une tle
inconnue, pendant la nuit.

Nul raleiu ne put être construit. Tout l'équipage et les passa-
gers furent noyés. Anatole Duval, seul, parvint à s'âcerocher aux
pointes des récifs, et la tempête calmée, gagna le rivage émaillé
de fleurs.

Il avait faim. Comptant trouver quelque cadavre le long de la
côte, Anatole Duval se mit en devoir de la suivre. Il faut croire
que l'avare Achéron se conduisit
ce jour-là comme un véritable
pingre , car Auatole Duval en
fut pour ses frais de promenade.
Aucun compagnon de voyage,
blessé et gonflé, ne vint s'échouer
sur le sable. Irrité de ce contre-
temps, et sentant son estomac
plus creux que jamais, Anatole
Duval dut se contenter de quel-
ques douzaines de moules.

Ce repas achevé, il s'étendit
voluptueusement sur le dos, et
s'endormit bientôt du sommeil
du juste. Un rêve flatteur égaya
le repos du naufragé.

Ernest p'Hrkw! i.t.

(la suite au prochain numéro),

: A u A a v a ri LKi lui JCOTOD au H'd/AIA H iii

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LES

SCANDALES DE PARIS

Par DREIMaNNER

Be««ln« par F. LIX - Ginvnies pav TBICHOUJ

Le succès que nou3 avions prédit à cet ouvrage
s'ett réalisé ; les Scandales de Paris ont fait leur che-
min, et la librairie moderne compte un livre de
plus.

Nous avions promis à nos lecteurs le portrait de
lUpinard, le banquier des DosksOmnibus, le voici :
Lix a tenu parole, et il est sorti de son crayon un
type achevé et parfaitement réussi.

Quel aplomb dan* la pose l II doit être en train
de l'aire un actionnaire.

La caisse est à deux pas de lui, prête à engouf-
frer tous les fonds possibles que le public bénin, vou-
dra bien lui conticr. Cet homme est sûr de lui : c'est
le vautour de la finance : l'actionnaire est pour lui
un cadavre qu'il dépèce avec satitl'action, avec plai-
sir, avec amour, avec jouissance.

« Mais, ainsi que le dit l'auteur des Scandales, ne
riez pas de ces malheureux actionnaires, qui croient
en l'honnêteté de ceux qui les trompent ; ils ont tant
lu et relu de fois que les inventeurs mouraient de
faim dins ce beau pays de France, et qu'ils étaient
obligés de porter les découvertes aux Anglais, qu'ils
ont fini par le croira.

" Et puis ils ont vu cela imprimé, — ils croient
encore aux choses imprimées, — cela vous fait sou-
rire ; ils l'ont vu dans les colonnes du journal au-
quel ils sont abonnés, dans cette feuille au langage
austère ; dans ce journal qui est l'écho de leur pen-

(1) On peut se procurer cet ouvrage en livraisons à 10 c.
et en séries de cinq livraisons brochées, à 50 c. chez tous
les libraires. — Pour recevoir les 25 livraisons franco, en-
voyer 3 fr. à l'administration, 20, rue Suger.

Le banquier Kapinard

sée, leur tribune ; car, qu'on le sache bien, si le
journal a des écrivains pour le rédiger, c'est la gent
abonnée qui tient la plume.

« Eh bien, ces âmes candides ont lu à la quatrième
page de leur journal, quelquefois même, — ee qui
est plus grave à leurs yeux — avant la signature du
gérant, un avis où on leur annonçait un placement
de fonds avantageux! Ils y ont cru, puis un bea u
matin ce morceau de papier enjolivé de sales vigne t-
tes, de petits amours bouffis et peu découverts, re-
vêtus de signatures de pacotille, sous la garantie
d'un conseil de surveillant qui ne surveille pas,
mais qui devrait être surveillé, ils apprennent que ce
morceau de papier, qui représente les fruits de leur
travail, de leur parcimonie, de leurs épargnes, n'a
plus aucune valeur.... Mais aussi ils ont la douce
satisfaction de voir leur journal, ce même journal
qui les a engagés à placer leurs fonds, flétrir dans
l'article tribunaux la conduite de ceux qui les ont
dupés.

« Ne riez donc pas de ces malheureux ! Et si vous
n'êtes pas assez fort pour admirer ces natures pri-
mitives, plaignez-les et ne veus moquez pas d'elles.

« llirez-vous des malheureux abandonnés par les
médecins et qui achètent toutes les drogues qu'in-
vente chaque matin le génie d'apothicaires sans pu-
deur I

« Ce faiseur êhonté de remèdes vient leur offrir
la vie. Oh 1 qu'il faut être fort pour repousser ce
charlatan.

« N'a-t-on pas vu, au lit de mort de Louis XIV, un
Rapinard de ce temps-là offrir pour sauver le roi
deux gouttes du sang de Jésus-Christ!

« Rapinard vient offrir la fortune à des malheu-
reux ! La presse entière le répète à raison de trois
francs la ligne. Oh ! qu'il faut être fort pour ne pas
croire aux Rapinard de la pharmacie et de la banque!»

Le Directeur-Gérant : F. POLO.

Paris»— Imp. G. Towne, rue d'Aboukir, 9.
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Les trente-deux dents du pendu Les scandales de Paris
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
La Lune
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Johann Christian Senckenberg
Inv. Nr./Signatur
S 25/T 14

Objektbeschreibung

Kommentar
F. Lix identifizieren

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Régamey, Félix
Entstehungsdatum
um 1867
Entstehungsdatum (normiert)
1862 - 1872
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Frankreich
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
La Lune, 3.1867, Nr. 90, S. 90_4
 
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