Académie des Sciences <Paris> [Hrsg.]: Machines et inventions approuvées par l'Académie Royale des Sciences depuis son établissement jusqu'à présent (2.1702/12(1735)) [Cicognara, 917B]

50 R E C U E I L D E S MacHINES

——— des pîeces FG, ED sont des manilles ou mânuelles
1705. R, R, R, &c. ausquels sont appliqués les hommes desti-
N?.87. nés à faire marcher la machine.

- La rame STV a son centre de mouvement en T, 6c

peut par ce moyen tourner autour de ce point. Le mou-
vement de cette machine peut être conçu en cette
sorte.

Si l’on suppose les puiisances appliquées aux manil-
îes R, R , ôcc. pesant d’un côté quelconque* & poussant
de E vers G, il est clair que les rames appliquées du
côté GF, s’éleveront pendant que celies du côté opposé
DE tremperont, en décrivant dans Feau le même arc des
rames ordinaires. La manivelie Q en achevant sa révo-
lution déterminera la durée d’un coup de rame, &
empêchera que les puissances ne fafîent parcourir à îa
chaîne plus de chemin qu’il ne faut ; ensuite faisant
retrograder cette portion de chaîne , c’eft-à-dire, les
puifîances du côté C F agifîant sur leurs manilles, de
même que les premieres, elles feront tremper les ra-
mes de ce même côté ; & par conséquent celles du côté
D E s’éidveront, & ne retremperont qu’après cette
hordée.

Les rames agissant alternativement de chaque côté,
c’est-à-dire, une bordée l’une après i’autre, ii s’ensuivroit
que par la force imprimée à ia galere elle seroit toujours
dirigée obliquement, & n’iroit point en ligne droite,
quoique le timonier eût égard à cette direôiion ; car la
force qui agiroit alors passeroit l’avantage que i’on pourroit
avoir du gouvernail.

L’Auteur, pour remédier à cet inconvènient, propose
de faire des rames coudées, telles que la rame XYS,
qui ne sortiront point de l’eau : par-là, la galere n’auroit
pas tant de dérive ; mais d’un autre côté elle n’iroit
point avec tant de force, & ces rames seroient autant
d’obstacles qui s’opposeroient au chemin de cette ma-