DES ROMAINS. a73
Rome : on ne îes admettait qu'entre l'âge de six et de dix
ans; Servius Tullius ensuite en ajouta deux autres: elles
restèrent long-temps fixées à ce nombre : la plus ancienne
prenait la qualité de très grande ( maxima ).
La rigueur dont on usait envers celles qui manquaient
à leurs devoirs était cause que, Lien loin de briguer cet,
honneur pour leurs enfants, les parents mettaient tout en
usage pour les en l'aire dispenser : lorsque personne ne se
présentait pour remplir une place vacante le pontife choi-
sissait, d'après la loi Papia , vingt jeunes filles, et le sort
décidait de celle qui devait avoir la préférence ; elle était
saisie, comme enlevée, et n'était plus sous le pouvoir de
ses parents.
Aussitôt qu'elle était arrivée au temple on lui coupait
les cheveux, on les suspendait à un vieil arbre destiné à cet
usage, après quoi on lui donnait l'habit de vestale qui
était blanc.
Les revenus et les privilèges de ces prêtresses étaient
considérables; leur personne était sacrée; elles avaient
la garde des testaments des empereurs, et le droit de tes-
ter du vivant de leurpere; elles avaient la chaise curule;
un licteur les précédait en public et leur faisait faire place;
lorsque le hasard leur faisait rencontrer un criminel que
l'on conduisait au supplice il leur suffisait d'affirmer avec
serment que cette rencontre était imprévue, et il avait sa
grâce; elles avaient dans les spectacles une place distin-
guée ; après leur mort elles étaient enterrées dans l'enceinte
de la ville, honneur qui n'était accordé qu'aux empereurs,
et quelquefois aux triomphateurs, ou à d'autres qui avaient
rendu des services signalés à la patrie.
Elles servaient dans le temple de Vesta pendant trente
i. 35
Rome : on ne îes admettait qu'entre l'âge de six et de dix
ans; Servius Tullius ensuite en ajouta deux autres: elles
restèrent long-temps fixées à ce nombre : la plus ancienne
prenait la qualité de très grande ( maxima ).
La rigueur dont on usait envers celles qui manquaient
à leurs devoirs était cause que, Lien loin de briguer cet,
honneur pour leurs enfants, les parents mettaient tout en
usage pour les en l'aire dispenser : lorsque personne ne se
présentait pour remplir une place vacante le pontife choi-
sissait, d'après la loi Papia , vingt jeunes filles, et le sort
décidait de celle qui devait avoir la préférence ; elle était
saisie, comme enlevée, et n'était plus sous le pouvoir de
ses parents.
Aussitôt qu'elle était arrivée au temple on lui coupait
les cheveux, on les suspendait à un vieil arbre destiné à cet
usage, après quoi on lui donnait l'habit de vestale qui
était blanc.
Les revenus et les privilèges de ces prêtresses étaient
considérables; leur personne était sacrée; elles avaient
la garde des testaments des empereurs, et le droit de tes-
ter du vivant de leurpere; elles avaient la chaise curule;
un licteur les précédait en public et leur faisait faire place;
lorsque le hasard leur faisait rencontrer un criminel que
l'on conduisait au supplice il leur suffisait d'affirmer avec
serment que cette rencontre était imprévue, et il avait sa
grâce; elles avaient dans les spectacles une place distin-
guée ; après leur mort elles étaient enterrées dans l'enceinte
de la ville, honneur qui n'était accordé qu'aux empereurs,
et quelquefois aux triomphateurs, ou à d'autres qui avaient
rendu des services signalés à la patrie.
Elles servaient dans le temple de Vesta pendant trente
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