DES ANCIENS PEUPLES. /j07
bres dont il l'embellit pour la commodité de ceux qui
venaient s'y instruire (a).
Les Athéniens, après avoir brûlé séparément le corps ïWraiiies.
de leurs parents morts à la guerre, en réservaient les osse- P" "'ues'
ments pour les mettre dans les tombeaux publics : trois
jours avant de faire les funérailles on dressait une tente
où l'on réunissait ces restes par tribu; tous les citoyens y
portaient des présents et des offrandes; chaque tribu fai-
sait faire un cercueil de bois de cyprès pour ceux qu'elle
avait perdus ; ces cercueils étaient placés sur autant de
chariots suivis des principaux citoyens, des parents et
amis, même de ceux des nations alliées : il y avait de plus
un chariot vide en mémoire des soldats dont le corps
n'avait point été reconnu (b).
La république se chargeait de fournir aux besoins des
vieillards, des femmes et des enfants qu'ils laissaient après
eux; ceux-ci étaient élevés aux dépens du public jusqu'à
l'âge de puberté, où étant capables de servir la patrie on
les conduisait sur le théâtre; ils y recevaient publiquement
une armure complète et étaient inscrits parmi les défen-
seurs de la république.
Dans les funérailles des particuliers les Athéniens por- —despartir
i i i-i ... culiers.
taxent les morts au tombeau avant le jour; le convoi était
précédé d'une grande quantité de torches et de joueurs
de flûte dont les sons lugubres se joignaient aux chants
de deuil : le nombre de ces musiciens devint successive-
ment si considérable que l'on fut obligé d'en fixer le
(«) Los académiciens ne coupaient point leurs cheveux.
(£) Les Athéniens étaient les seuls des Grecs qui fissent des éloges
funèbres, niais ce n'était que pour ceux morts en combattant pour la *
patrie.
bres dont il l'embellit pour la commodité de ceux qui
venaient s'y instruire (a).
Les Athéniens, après avoir brûlé séparément le corps ïWraiiies.
de leurs parents morts à la guerre, en réservaient les osse- P" "'ues'
ments pour les mettre dans les tombeaux publics : trois
jours avant de faire les funérailles on dressait une tente
où l'on réunissait ces restes par tribu; tous les citoyens y
portaient des présents et des offrandes; chaque tribu fai-
sait faire un cercueil de bois de cyprès pour ceux qu'elle
avait perdus ; ces cercueils étaient placés sur autant de
chariots suivis des principaux citoyens, des parents et
amis, même de ceux des nations alliées : il y avait de plus
un chariot vide en mémoire des soldats dont le corps
n'avait point été reconnu (b).
La république se chargeait de fournir aux besoins des
vieillards, des femmes et des enfants qu'ils laissaient après
eux; ceux-ci étaient élevés aux dépens du public jusqu'à
l'âge de puberté, où étant capables de servir la patrie on
les conduisait sur le théâtre; ils y recevaient publiquement
une armure complète et étaient inscrits parmi les défen-
seurs de la république.
Dans les funérailles des particuliers les Athéniens por- —despartir
i i i-i ... culiers.
taxent les morts au tombeau avant le jour; le convoi était
précédé d'une grande quantité de torches et de joueurs
de flûte dont les sons lugubres se joignaient aux chants
de deuil : le nombre de ces musiciens devint successive-
ment si considérable que l'on fut obligé d'en fixer le
(«) Los académiciens ne coupaient point leurs cheveux.
(£) Les Athéniens étaient les seuls des Grecs qui fissent des éloges
funèbres, niais ce n'était que pour ceux morts en combattant pour la *
patrie.