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https://doi.org/10.11588/diglit.25962#0264
i3o LES TRAVAUX DE MARS,
Jkfethods de copier un Plan par le moyen d'une feuille
de colle de poijfon.
Qlland on craint de gâter un Plan, ou de donner quelque
indice qu’on l’ait copié, jeconfeille dequiter l’ufage
du papier huilé, qui laifle toujours fur l’Original lodeur de
l’huile d’Afpic, de qui même en rend les traits jaunes parla
fuite du temps.
Ainfi pour copier unPIanfansaucundecesaccidens, on
fe fervira d’une feuille de colle de poifibn, comme le prati-
quent les Peintres & les Graveurs, quand ils veulent copier
quelques Hampes ou tableaux, lansqu’on s’en apperçoive.
Ils font les fetiilles de colle de poillon en cette manière : Ils
prennent un rouleau de cette colle, & choihiîent delà plus
blanche ; puis ils feparent 8c détachent une manière de petites
feuilles quicompofent le rouleau, & les mettent tontes en-
femble dans un chauderon bien net, où il y a deux ou trois
fois autant d’eau claire que lerouleauadegrolfeur. Enfuite
ils font chauffer cette eau infenfiblement fur un feu lent ÔC
fans flamme, pour amollir la colle, qu’ils font enfuite boüil-
deux ou trois bouillons pour lui faire jetter fon écume.
Pour faire les feiiilles ils prennent des Planches de cuivre de
la grandeur qu’ils veulent donner a ces feuilles, & après avoir
appliqué delà cire fur uncotéde la Planche, qu’ils mettent
exactement de niveau, ils font couler fur cette cire la colle à
demifroide, qu’ils étendent & rendent mince le plus qu’ils
peuvent, en glilfant deflus les barbes d’une plume : puis bail-
lant quelque temps refroidir cette colle, ils la lèvent de demis
la Planche en maniéré d’une toile de foye fort mince, trans-
parente & propre à copier un Plan, comme lï c’étoit une
feuille de papier frottée d’huile d’Afpic, mais qui n’en a point
les defauts.
Enfuite ils contrefirent ce deflein par le moyen de la vitre,
comme il fera dit cy-aprés.
Jkfethods de copier un Plan par le moyen d'une feuille
de colle de poijfon.
Qlland on craint de gâter un Plan, ou de donner quelque
indice qu’on l’ait copié, jeconfeille dequiter l’ufage
du papier huilé, qui laifle toujours fur l’Original lodeur de
l’huile d’Afpic, de qui même en rend les traits jaunes parla
fuite du temps.
Ainfi pour copier unPIanfansaucundecesaccidens, on
fe fervira d’une feuille de colle de poifibn, comme le prati-
quent les Peintres & les Graveurs, quand ils veulent copier
quelques Hampes ou tableaux, lansqu’on s’en apperçoive.
Ils font les fetiilles de colle de poillon en cette manière : Ils
prennent un rouleau de cette colle, & choihiîent delà plus
blanche ; puis ils feparent 8c détachent une manière de petites
feuilles quicompofent le rouleau, & les mettent tontes en-
femble dans un chauderon bien net, où il y a deux ou trois
fois autant d’eau claire que lerouleauadegrolfeur. Enfuite
ils font chauffer cette eau infenfiblement fur un feu lent ÔC
fans flamme, pour amollir la colle, qu’ils font enfuite boüil-
deux ou trois bouillons pour lui faire jetter fon écume.
Pour faire les feiiilles ils prennent des Planches de cuivre de
la grandeur qu’ils veulent donner a ces feuilles, & après avoir
appliqué delà cire fur uncotéde la Planche, qu’ils mettent
exactement de niveau, ils font couler fur cette cire la colle à
demifroide, qu’ils étendent & rendent mince le plus qu’ils
peuvent, en glilfant deflus les barbes d’une plume : puis bail-
lant quelque temps refroidir cette colle, ils la lèvent de demis
la Planche en maniéré d’une toile de foye fort mince, trans-
parente & propre à copier un Plan, comme lï c’étoit une
feuille de papier frottée d’huile d’Afpic, mais qui n’en a point
les defauts.
Enfuite ils contrefirent ce deflein par le moyen de la vitre,
comme il fera dit cy-aprés.