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https://doi.org/10.11588/diglit.72077#0145
( B9)
in Trachin, remarque que toutes les montagnes étoient consâ-
crées à Jupiter. Voyez Homère, hymn. in Appolin. Les
premiers Temples furent aussi élevés sur les montagnes.
Spanheim, au sujet de l'Hymne de Callimaque in del., v. 70.
ôbserve que dans la Bible les Dieux étrangers sont appellés les
Dieux des montagnes. Voyez le Pseaume CXXI. de David.
La sainte Écriture va même plus loin, & ne craint pes de
reprocher aux Idolâtres qu'ils adoroient jusqu'aux montagnes.
Lucien t de sacrisiciis. Si quelques montagnes méritèrent de
participer aux honneurs divins , le Vesuve devoir être du
nombre : la fertilité de son terrein, la bonté du climat jussi-
fiaient cet excès de reconnoillànce. Vitruve IL 6. Strabon V.
p. 247. Varron, de re rufticâ. I, 6. Tacite, Pline, Stace ,
Martial & Galien ont beaucoup vanté la salubrité de l'air qu'on
y respire. Procope , bel. goth. lib. Il, nous appreud que les
Médecins y envoyoient leurs malades. Strabon déjà cité , dit
que la Ville d'Herculanum offroit un séjour des plus sains.
Nous concluerons que notre Tableau représente uue offrande
au Génie de la santé de quelque endroit voisin du Vésuve &
d'Herculanum.
Il s'offre donc trois conjectures à faire sur le sojet qui nous
occupe. i°. Ce peut être un sacrifice à la santé. Le Dragon
sera l'un des serpens d'Esculape : les fruits tiendront la place
des libations sacrées, & le jeune homme sera le sacrificateur ;
ou bien le malade qui a été guéri & qui sacrifie , & appelle par
ses fiffiemens le divin serpent & l'enchante avec sa verge.
Car le mouvement de la verge & le fifflement étoient deux
circonstances que les Anciens croyoient propres à comman-
der aux serpens en pareil cas. 20. On pourroit penser que ce
serpent est le bon Génie, le Cnes des Égyptiens. Dans cette
supposition, il faudra voir dans le jenne homme un Harpo.
crate. On le représente ordinairement ainsi; c'est-à-dire ,
une couronne sur la tête , une branche à la main , & debout
in Trachin, remarque que toutes les montagnes étoient consâ-
crées à Jupiter. Voyez Homère, hymn. in Appolin. Les
premiers Temples furent aussi élevés sur les montagnes.
Spanheim, au sujet de l'Hymne de Callimaque in del., v. 70.
ôbserve que dans la Bible les Dieux étrangers sont appellés les
Dieux des montagnes. Voyez le Pseaume CXXI. de David.
La sainte Écriture va même plus loin, & ne craint pes de
reprocher aux Idolâtres qu'ils adoroient jusqu'aux montagnes.
Lucien t de sacrisiciis. Si quelques montagnes méritèrent de
participer aux honneurs divins , le Vesuve devoir être du
nombre : la fertilité de son terrein, la bonté du climat jussi-
fiaient cet excès de reconnoillànce. Vitruve IL 6. Strabon V.
p. 247. Varron, de re rufticâ. I, 6. Tacite, Pline, Stace ,
Martial & Galien ont beaucoup vanté la salubrité de l'air qu'on
y respire. Procope , bel. goth. lib. Il, nous appreud que les
Médecins y envoyoient leurs malades. Strabon déjà cité , dit
que la Ville d'Herculanum offroit un séjour des plus sains.
Nous concluerons que notre Tableau représente uue offrande
au Génie de la santé de quelque endroit voisin du Vésuve &
d'Herculanum.
Il s'offre donc trois conjectures à faire sur le sojet qui nous
occupe. i°. Ce peut être un sacrifice à la santé. Le Dragon
sera l'un des serpens d'Esculape : les fruits tiendront la place
des libations sacrées, & le jeune homme sera le sacrificateur ;
ou bien le malade qui a été guéri & qui sacrifie , & appelle par
ses fiffiemens le divin serpent & l'enchante avec sa verge.
Car le mouvement de la verge & le fifflement étoient deux
circonstances que les Anciens croyoient propres à comman-
der aux serpens en pareil cas. 20. On pourroit penser que ce
serpent est le bon Génie, le Cnes des Égyptiens. Dans cette
supposition, il faudra voir dans le jenne homme un Harpo.
crate. On le représente ordinairement ainsi; c'est-à-dire ,
une couronne sur la tête , une branche à la main , & debout