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Gemmarum Antiquarum Delectus: ex praestantioribus desumptus, quae in dactyliothecis ducis Marlburiensis conservantur (Band 1) — London, 1845

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https://doi.org/10.11588/diglit.3936#0069
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XX.

Sabine, Femme d'Hadrien : Tête du plus excellent travail, gravée
en creux par un des meilleurs graveurs de Vantiquité.

^fOlCl encore des cheveux arrangés avec beaucoup d'art et
frisés en plusieurs boucles, comme ceux que nous venons
de remarquer sur la tête de Marciane. On voit la même
espèce de coiffure dans les médailles de Vitellius, de Do-
natien, et des deux Antonins : les Impératrices et les Prin-
cesses du sang- y sont toutes représentées avec des frisures
extrêmement hautes ; elles ont de plus des perles ou des
pierres précieuses dans les cheveux.

Il est presque incroyable jusques à quel point ce luxe de
femme avoit été porté à Rome. Il n'y avoit presque aucune
famille distinguée, dans laquelle il n'y eut une charge inti-
tulée, L'Intendance des Cheveux, charge d'une très grande
conséquence et très recherchée : les femmes qui étoient
destinées à ce ministère, et qui étoient chargées du soin de
friser, d'arranger, et s'il est permis de se servir de ce terme,
de donner de la vie aux cheveux, étoient appellées Ornatrices :
Elles jouissoient d'une grande considération. Ovide nous a
conservé le nom de deux de ces femmes, qui s'étoient distin-
guées. L'une s'appelloit Napé, ou Nepé, et l'autre, Cipassis.
Voici deux anciennes Inscriptions rapportées par Gruter ; la
première est proche d'une milliaire à six milles de Rome.

LIVIAE NEPE URICIA
ORNATRIX.
Voici l'autre,

CINERIBUS HAMILLAE ALPIONIAE

QUINTAE ORNATRICI.
Tous les Historiens parlent des cheveux ambrés de Poppée ;
ce nom leur fut donné par Néron à cause de leur clarté et de
leur luisant extraordinaire. Poppée en étoit si vaine, qu'y
ayant remarqué un petit changement un jour qu'elle se
regardoit au miroir, elle frémit d'horreur et s'écria plutôt
mourir que de vieillir ; bonheur, si c'en est un, qui lui fut
accordé. Pour revenir à Sabina, elle a du souffrir beaucoup
assurément avant que le bel édifice de ses cheveux fut arrangé
de façon à pouvoir paroître honnêtement en public. Dans
plusieurs Médailles de Trajan il est question de sa chasteté,
et de l'union dans laquelle elle vécut avec Hadrien. Il s'est
cependant trouvé des historiens, qui prétendent, qu'elle fut
soupçonnée d'adultère, et qu'elle fut empoisonnée ; mais
d'autres disent, que le mauvais traitement, qu'elle reçut, fut
cause, qu'elle se donna elle-même la mort.

Cornaline. En creux.

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