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https://doi.org/10.11588/diglit.4177#0283
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AL PHEE ET ARET HUSE. XXX.
'EST dans un tel païsage qui se saisoient au-
trcsfois les combats des Jeux Olympiques, on
l'appeîloit Elide, & la ville qui paroist dans l'e-
loignement, est cette farneuse Pise, oùpaiTeîe
fleuve Aîphée, qui vient d'Arcadie , & se va ren-
dre dans la Mer , entre le Midy & le Soleil cou-
chant» Ce Dôme magnisique construit au bouc
deceslices, où s'exerce le Pancrace j c'estàdire, les cinq sortes de
combats, de la course, du sauît, du difque, de la lutte, & de l'escri-
me, lequel se pratiquait en diverses manières, est le Temple de Jupi-
ter Olympien , où l'on voyoit cet admirable ColoiTe d'or & d'y voire
fait de la main de Phidias, par les liberalitez de Cypseîlus riche Sei-
gneur de la ville de Corynthe. Tout le Stade eft environné de bocages
d'Oliviers, & Tespacequi paroist au deçà , est diversiné d'autres boca-
ges & de prairies sertiles, où les Bergers gardent les troupeaux Cham-
pestres. Or un jour que la Nymphe Arethuse qui se divertissbit d'or-
dinaire à lachasTe, sortoit de la sorest de Stymphale, dans un temps
merveiileusement chaut, elle se trouva d'avanture sur la rive de ce
sseuve, dont les eaux les plus claires du monde , sont paroistre le gra-
vier , comme à découvert au travers de leur criftail ombragé de sauîes
& de peupliers, il luy prit envie d'y laver ses pieds 9 & ne se put tenir
d'y entrer jusqu'aux genoux, & ensin de désaire sa robe, la mettre
sur un saule courbé, & de se plonger dans l'eau. Mais tandis qu'elle se
baignoit, elle entendit quelque bruit sous les eaux, dont elle eut peur,
& se retira toute essrayée vers la rive plus proche. Auffi-toft Alpbée
luy parut avec sa longue barbe toute mouillée, ses petites cornes sur le
sront, & une branche d'Olivier qui luy ceignoit les cheveux, com-
me il est icy dépeint : & d'une voix enrouée, il luy dit par deux sois ;
où suyez-vous, belle Arethuse, où fuyez-vous ? Sa veuë& fa parole
l'épouvantèrent encore davantage, & se mit à courir fans robe : car
elle avoit laiffé fes habits à l'autre bord. Elle traverfa des champs la-
bourez, des bois, des rochers, des montagnes, & paffa en plufieurs
endroits où il n'y avoit point de chemin srayé. Enfin fes forces s'eftant
G g afroi-
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combats, de la course, du sauît, du difque, de la lutte, & de l'escri-
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