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Marr, Nikolaj Jakovlevič; Smirnov, Jakov I.
Les Vichaps — Memoires de l'Académie de l'histoire de la culture matérielle, Band 1: Leningrad: Fedorov, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.49982#0058
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N. MARR

forme diminutive (arm. „ur + ba-&“ 'vendredi’), tantôt à la forme
du féminin (syr. „£arub-&a“ 'vendredi’, arabe „kar+m-a + dun“ 'cep
de vigne’, de même que „kar-m“, hébr. „kara-m“ 'la vigne’,
„kar-mel“ 'le jardin’, éthiopien de l’Afrique septentrionale 'le
figuier’ et le nom de la Mecque au temps du paganisme — „Ma-
kora + ba“). Dès les temps archaïques de la formation des pre-
mières villes, les significations des deux noms ayant passé une
longue série de changements en dépendance des tassements dans
la production et dans les rapports de production — depuis 'le bois’,
'l’eau’, 'le soleil’, 'le chêne’, 'le serpent’, 'le dragon’ à travers les
concepts cosmiques 'le ciel’ ('le soleil’), 'la mer’, 'la terre’ jusqu’à
Vénus-Aphrodite Céleste, ont donné au féodalisme de l’Occident
et de l’Orient des noms totémiques suivants: en Perse celui de
Vissa, en Bretagne et en Gaule — celui d’Yseult, héroïnes des
contes et des romans poétiques, issus des épopées cosmiques,
conservées par l’Arménie archaïque dans les fragments métriques
sur l’amour de Sarthénick, une autre Yseult, et qui ne sont comme
Vissa que 'la Mer-Eau’.
Je pense qu’il nous sera permis de terminer par l’affirmation
que les noms arménien, syriaque, resp. araméen et arabe de
'vendredi’, autrefois ceux du 'poisson’, apparaissent non seulement
comme noms totémiques de nos vichaps publiés avec tant de re-
tard, mais qu’ils ressortent en différentes formations sociales dans
les noms «ethniques44 des Arméniens („ar + men“), des Syriens-
Araméens („ar + a-may-â“), et des Arabes („£ara + bun“, plur.
„£ur + u-bu°“), comme nous l’avons montré quant aux Arabes en
nous appuyant sur d’autres matériaux ou bien sur les mêmes,
mais avec plus de profondeur, en rapport avec le terme „banlf“ J)
’) N. Marr, Apa6cKnS TepMHH „ïianif“ b naAeoHTOAornuecKOM ocBenjeHHH =:Terme arabe
„lïanïf“ à la lumière de la paléontologie (Bulletin de l’Académie des Sciences de l’URSS,
1929, p. 90). La coïncidence du mot arménien „harav" su-d’, dialecte „haraf“, avec le nom
arabe est tout à fait accidentelle, car sud’ d’après la paléontologie du langage signifie 'mi-
lieu du jour’ ou 'midi’. Les mots russe »yu-g“, français „sud‘, ail. ,Sii-den“ etc. ont été
interprétés de la même manière. Le mot arménien est aussi un héritage du stade anté-
 
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