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autre chose que des tableaux donnant la longueur d'ombre pro-
jetée par le style d'un gnomon aux différentes heures de la journée
moyenne de chaque mois de l'année.
T
Il est probable que des les plus anciennes époques, les Egyptiens
n'ayant d'autre moyen de mesurer le temps que par l'observation
de la marche apparente du soleil pendant le jour et des étoiles
pendant la nuit, (lurent recourir à l'établissement de gnomons pour
l'évaluation des heures diurnes et de surfaces transparentes à points
de repère déterminés pour l'évaluation des heures nocturnes. Rien
n'est arrivé jusqu'à nous des matériaux employés à l'époque Pha-
raonique pour la fixation des heures du jour ou de la nuit et cepen-
dant les tableaux gravés dans les hypogées de Biban el-Molouk1
ne sauraient se rapporter à rien autre chose qu'à un calendrier
horaire nocturne. Il est vraisemblable aussi que chaque temple
devait posséder un gnomon indicateur des heures du jour; il était
trop nécessaire de connaître avec précision le moment où chaque
cérémonie d'un rite quelconque devait être exécutée pour qu'il en
fût autrement; je dois cependant reconnaître que jusqu'à présent
il n'a été trouvé aucune trace horloge dans un temple égyptien.
Nous sommes plus heureux pour l'époque chrétienne; sans parler
des deux manuscrits que je viens de citer et de l'inscription d'As-
souan, un autre tableau a été relevé en Nubie par le voyageur
Gau.2 Ce tableau était gravé sous la porte d'entrée de l'un des
temples de Taphis et comprenait six mois de l'année, de Phaophi à
Phamenoth; les six autres mois, de Pharmouthi à Thot, occupaient
un autre tableau gravé en face du premier, mais dans un tel état
de mutilation que Gau renonça à le copier. Pendant mon voyage
1. Voy. ces tableaux reproduits dans Lepsius, Denkmtiler, ui, pl. 227, 228 et
228his. Je réunis en ce moment les matériaux d'une notice sur ce sujet; il est donc
inutile de le traiter incomplètement ici.
2. Gau, Antiquité de la Nubie, pl. 11.
autre chose que des tableaux donnant la longueur d'ombre pro-
jetée par le style d'un gnomon aux différentes heures de la journée
moyenne de chaque mois de l'année.
T
Il est probable que des les plus anciennes époques, les Egyptiens
n'ayant d'autre moyen de mesurer le temps que par l'observation
de la marche apparente du soleil pendant le jour et des étoiles
pendant la nuit, (lurent recourir à l'établissement de gnomons pour
l'évaluation des heures diurnes et de surfaces transparentes à points
de repère déterminés pour l'évaluation des heures nocturnes. Rien
n'est arrivé jusqu'à nous des matériaux employés à l'époque Pha-
raonique pour la fixation des heures du jour ou de la nuit et cepen-
dant les tableaux gravés dans les hypogées de Biban el-Molouk1
ne sauraient se rapporter à rien autre chose qu'à un calendrier
horaire nocturne. Il est vraisemblable aussi que chaque temple
devait posséder un gnomon indicateur des heures du jour; il était
trop nécessaire de connaître avec précision le moment où chaque
cérémonie d'un rite quelconque devait être exécutée pour qu'il en
fût autrement; je dois cependant reconnaître que jusqu'à présent
il n'a été trouvé aucune trace horloge dans un temple égyptien.
Nous sommes plus heureux pour l'époque chrétienne; sans parler
des deux manuscrits que je viens de citer et de l'inscription d'As-
souan, un autre tableau a été relevé en Nubie par le voyageur
Gau.2 Ce tableau était gravé sous la porte d'entrée de l'un des
temples de Taphis et comprenait six mois de l'année, de Phaophi à
Phamenoth; les six autres mois, de Pharmouthi à Thot, occupaient
un autre tableau gravé en face du premier, mais dans un tel état
de mutilation que Gau renonça à le copier. Pendant mon voyage
1. Voy. ces tableaux reproduits dans Lepsius, Denkmtiler, ui, pl. 227, 228 et
228his. Je réunis en ce moment les matériaux d'une notice sur ce sujet; il est donc
inutile de le traiter incomplètement ici.
2. Gau, Antiquité de la Nubie, pl. 11.