ÉTUDE SUR LA SORCELLERIE
ou
LE RÔLE QUE LA BIBLE A JOUÉ CHEZ LES SORCIERS.
PAR
WILLIAM GROFF.
Ainsi qu'un vaste marécage, bouillonnant le jour, sous les rayons
d'un soleil de feu, exhalant, la nuit, des émanations malsaines et
effrayantes comme des spectres, tel fut l'esprit humain en Egypte
aux siècles qui sont séparés de nous par, il y a environ deux mille
ans. Comme charriés par trois fleuves, les débris des croyances
de la vieille Egypte, morte; les légendes de l'Asie, moribonde; la
philosophie de la Grèce, en décadence, s'y étaient réunis, et for-
maient un marais fétide, d'où s'envolèrent des feux-follets qui en-
traînèrent la conscience humaine dans l'une des plus étranges di-
vagations que l'histoire ait enregistrées : le gnosticisme.
A côté du gnosticisme, et intimement associé à lui, se trouvait
la sorcellerie. Elle, aussi, jetait ses racines profondément dans les
croyances de l'Egypte antique, y suçait une sève qui nourrissait
des mystères, qui furent bercés à l'ombre des temples de la vallée
du Nil; mais au cours des siècles, la sorcellerie avait absorbé bien
des éléments de provenance étrangère. Rien n'est plus curieux que
d'analyser, de disséquer, en quelque sorte, les écrits qui nous sont
mémoires, t. m. 43
ou
LE RÔLE QUE LA BIBLE A JOUÉ CHEZ LES SORCIERS.
PAR
WILLIAM GROFF.
Ainsi qu'un vaste marécage, bouillonnant le jour, sous les rayons
d'un soleil de feu, exhalant, la nuit, des émanations malsaines et
effrayantes comme des spectres, tel fut l'esprit humain en Egypte
aux siècles qui sont séparés de nous par, il y a environ deux mille
ans. Comme charriés par trois fleuves, les débris des croyances
de la vieille Egypte, morte; les légendes de l'Asie, moribonde; la
philosophie de la Grèce, en décadence, s'y étaient réunis, et for-
maient un marais fétide, d'où s'envolèrent des feux-follets qui en-
traînèrent la conscience humaine dans l'une des plus étranges di-
vagations que l'histoire ait enregistrées : le gnosticisme.
A côté du gnosticisme, et intimement associé à lui, se trouvait
la sorcellerie. Elle, aussi, jetait ses racines profondément dans les
croyances de l'Egypte antique, y suçait une sève qui nourrissait
des mystères, qui furent bercés à l'ombre des temples de la vallée
du Nil; mais au cours des siècles, la sorcellerie avait absorbé bien
des éléments de provenance étrangère. Rien n'est plus curieux que
d'analyser, de disséquer, en quelque sorte, les écrits qui nous sont
mémoires, t. m. 43