e Les Merveilles Parlantes
Le moyen le plus leur de rendre
Vos enfans, vos neveux, adroits, humains, polis*
Est de les envoyer à la Cour dé Louis 5
Car il ne sussit pas d’apprendre
Le bruit de son renom & ses faits inouïs ►
On en comprend mieux les merveilles *
Par les yeux que par les oreilles.
Cette veûe cst utile à gens de tous Etats j
Le jeune Prince apprend le métier de la Guerre*
Et cet art de régner, en maître débonnaire,. '
Aimé , craint, bien suivi, des sujets, des soldats t
L’homme d’Etat y trouve encor les vrais modèles.
De Juges entendus, de Miniftres fideles j
Le Marchand, l’Ouvrier, le Curieux des. Arts*
Y trouveront de toutes parts *
Enseignemens, beautez, inltrudions nouvelles^
Et qui veut bâtir Forts , Villes, Temples , Palais,
Digues-, Havres, Châteaux & Maisons de plailance *
Forcer Fleuves ausiî, contre toute croyance,
A couler sur les Monts, en polie &: par relais, *
Joindre enlemble deux Mers,** ( ce que ne put jamais
Jadis la Romaine puiHànce , )
Dreller tels monumens, en Guerre comme en Paix
Peut venir consulter ceux que Louis a faits
Dans son valle Royaume , à Paris, à Versailles*
Surpassans de beaucoup ces autres antiquailles
Ces Jardins, dont l’Egypte a tant vanté le prix *
Ces Bâtimens massîfs, dont on voit les débris*
Dispersez dans l’Europe, en Aile, en Afrique,
Qui n’ont ni la grandeur, ni cet air magnifique
Des Ouvrages pompeux, achevez par Louis.,
* X'4 Machine de Marly> à une lieue de. Yerfdilles, Le Canal de
Le moyen le plus leur de rendre
Vos enfans, vos neveux, adroits, humains, polis*
Est de les envoyer à la Cour dé Louis 5
Car il ne sussit pas d’apprendre
Le bruit de son renom & ses faits inouïs ►
On en comprend mieux les merveilles *
Par les yeux que par les oreilles.
Cette veûe cst utile à gens de tous Etats j
Le jeune Prince apprend le métier de la Guerre*
Et cet art de régner, en maître débonnaire,. '
Aimé , craint, bien suivi, des sujets, des soldats t
L’homme d’Etat y trouve encor les vrais modèles.
De Juges entendus, de Miniftres fideles j
Le Marchand, l’Ouvrier, le Curieux des. Arts*
Y trouveront de toutes parts *
Enseignemens, beautez, inltrudions nouvelles^
Et qui veut bâtir Forts , Villes, Temples , Palais,
Digues-, Havres, Châteaux & Maisons de plailance *
Forcer Fleuves ausiî, contre toute croyance,
A couler sur les Monts, en polie &: par relais, *
Joindre enlemble deux Mers,** ( ce que ne put jamais
Jadis la Romaine puiHànce , )
Dreller tels monumens, en Guerre comme en Paix
Peut venir consulter ceux que Louis a faits
Dans son valle Royaume , à Paris, à Versailles*
Surpassans de beaucoup ces autres antiquailles
Ces Jardins, dont l’Egypte a tant vanté le prix *
Ces Bâtimens massîfs, dont on voit les débris*
Dispersez dans l’Europe, en Aile, en Afrique,
Qui n’ont ni la grandeur, ni cet air magnifique
Des Ouvrages pompeux, achevez par Louis.,
* X'4 Machine de Marly> à une lieue de. Yerfdilles, Le Canal de