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https://doi.org/10.11588/diglit.67660#0109
Discours préliminaire. xcvîj
PARAGRAPHE III.
Di^cerjès clajses des dieux clse^ les Romains
LE s Romains appelaient les douze grands dieux Confinées y cosnme qui
diroit consintientes , qui consentoient aux délibérations faites au conseil
où presidoit Jupiter, 6c où les autres dieux étoient comme ses conseillers :
quelques-uns donnent à ce nom une autre origine. Varron semble recon-
noitre deux sortes de dieux Confinées. » Le sentimenc commun e'tant , dit-il ,
que ceux qui entreprennent quelque cliose sont aidez des dieux ; j’invoque- *
xai, non pas les Muses comme Homere 6c Ennius \ mais les douze dieux*
Confentes • non pas ces dieux dont les statues dorées sont au grand marché*
de la ville ; ces dieux dont six sont mâles 6c six femelles ; mais les douze*
dieux qui aident ceux qui vaquent à l’agriculture. Les premiers que j’in-*
voque sont ceux qui contiennent entre le ciel 6c la terre tous les fruits de*
l’agriculture Jupiter 6c Tellus : ce sont les grands dieux,pere 6c mere : Jupiter*
est appellé, pere ; Tellus ou la Terre 9 mere. En sécond lieu j’invoque le*
Soleil 6c la Lune,dont on observe les tems quand on veut semer ou recueillir*
quelque chose ; troisièmement Cerés 6c Bacchus donc les fruits sont les plus*
necessaires à la vie; car c’est par eux que la terre produit le manger 6c le boire. *
En quatrième lieu Robigus 6c Flore : quand ceux-ci sont propices, la nielle*
ne gâte ni les moissbns ni les arbres , 6c tout sseurit au tems qu’il faut ; c’est*
pour cela qu’on celebre les Robigales au nom de Robigus, 6c les Florales en*
l’honneur de Flore. J’honore aussi. Minerve 6c Venus , donc l’une préside aux*
oliviers ; l’autre aux jardins : c’est en leur nom qu’on a institué les Vinales.*
J’offre aussi mes vœux à Lympha qui est l’eau , 6c au bon Evénement ; parce *
que sans l’eau l’agriculture est seche 6c miserable, 6c sans le bon Evénement,^
la culture des terres se fait en vain. *
On comptoir aussi quelquefois un plus grand nombre de ces dieux de la pre-
mière classe. Le même Varron qui vient de parler deux fois de douze dieux
differens les uns des autres,compte ailleurs sélon sàintAugustin vingt
dieux principaux,douze mâles 6c huit femelles. Les dieux étoient, Janus, Ju-
piter, Saturne, le Genie, Mercure , Apollon, Mars , Vulcain , Neptune,
PARAGRAPHUS III.
quadam feruntur & conduntur* Tertia 3 Cererem d*
Liberum , quod horum frutius maxime necessarii ad
vitlum : ab his enim cibus & potio venit e fundo.Quarto
Robigum ac Floram ; quibus propitiis neque rubigo
srumenta atque arbores corrumpit , neque non tempefti-
ve florent. Itaque publica Robigo feria Robigalia 5
Flora ludi Floralia inftituti. Item adveneror Miner*
vam & Tenerem > quarum unius procuratio oliveti ,
alterius hortorum : quo nomine rustica Tinalia inftituta*
Necnon etiam precor Lympham ac bonumRventum3quO’
niam fine aqua 3 omnis arida ac mifera agricultura : fine
snccefsu ac bono Eventu , fruftratio eft i non cultura*
Aliquando etiam dii illi primæclassis majorenume-
ro commemorantur. Varro quippe qui duodenos deos
bis numeravit alios ab aliis diversos ; alibi viginti
deos seleCtos & præcipuos affert, duodecim mares ,
oéto feminas. Hos certe deos feletlos , inquit August.
de civ. Dei 7. 2. Tarro unius libri contextione com-
mendat , Janum, Jovem , Saturnum , Genium, Mer-
curium , Apollinem, Martem, Tulcanum , Neptunum*
6 Ô Ô QQ
Diverfe deorum classfes apud Romanos.
MOmani majores illos duodecim deos Conflentes
vocabant3 quali dicas Conflentientes s quod ad
consilium Jovis adhiberentur ejusque deliberationi-
bus consentirent j alii aliam afferunt nominis origi-
nem. Varro de re Ruftica* I. 1. duo Consentium
deorum genera videtur agnoseere. Et quoniam ut
aiunt 3 hæc ejus verba sunt , dei facientes adjuvant3
prius invocabo eos : nec ut Homerus & Ennius 3 Mu-
stis sfled XII* deos Conflentes ; neque tamen eos wba**
nos , quorum imagines ad forum aurata ftant , sex
mares & semina totidem 5 fed illos XII. deos qui
maxime agricolarum duces sunt. Primum } qui omnes
srutius agricultura calo & terra continent 3 Jovem &
Tellurem* Itaque duo hi parentes magni dicuntur :
Jupiter pater appellatur ; Tellus, terra mater. Secundo
Solem cr Lunam 3 quorum tempora obflervantur , cum
Tons. /.
PARAGRAPHE III.
Di^cerjès clajses des dieux clse^ les Romains
LE s Romains appelaient les douze grands dieux Confinées y cosnme qui
diroit consintientes , qui consentoient aux délibérations faites au conseil
où presidoit Jupiter, 6c où les autres dieux étoient comme ses conseillers :
quelques-uns donnent à ce nom une autre origine. Varron semble recon-
noitre deux sortes de dieux Confinées. » Le sentimenc commun e'tant , dit-il ,
que ceux qui entreprennent quelque cliose sont aidez des dieux ; j’invoque- *
xai, non pas les Muses comme Homere 6c Ennius \ mais les douze dieux*
Confentes • non pas ces dieux dont les statues dorées sont au grand marché*
de la ville ; ces dieux dont six sont mâles 6c six femelles ; mais les douze*
dieux qui aident ceux qui vaquent à l’agriculture. Les premiers que j’in-*
voque sont ceux qui contiennent entre le ciel 6c la terre tous les fruits de*
l’agriculture Jupiter 6c Tellus : ce sont les grands dieux,pere 6c mere : Jupiter*
est appellé, pere ; Tellus ou la Terre 9 mere. En sécond lieu j’invoque le*
Soleil 6c la Lune,dont on observe les tems quand on veut semer ou recueillir*
quelque chose ; troisièmement Cerés 6c Bacchus donc les fruits sont les plus*
necessaires à la vie; car c’est par eux que la terre produit le manger 6c le boire. *
En quatrième lieu Robigus 6c Flore : quand ceux-ci sont propices, la nielle*
ne gâte ni les moissbns ni les arbres , 6c tout sseurit au tems qu’il faut ; c’est*
pour cela qu’on celebre les Robigales au nom de Robigus, 6c les Florales en*
l’honneur de Flore. J’honore aussi. Minerve 6c Venus , donc l’une préside aux*
oliviers ; l’autre aux jardins : c’est en leur nom qu’on a institué les Vinales.*
J’offre aussi mes vœux à Lympha qui est l’eau , 6c au bon Evénement ; parce *
que sans l’eau l’agriculture est seche 6c miserable, 6c sans le bon Evénement,^
la culture des terres se fait en vain. *
On comptoir aussi quelquefois un plus grand nombre de ces dieux de la pre-
mière classe. Le même Varron qui vient de parler deux fois de douze dieux
differens les uns des autres,compte ailleurs sélon sàintAugustin vingt
dieux principaux,douze mâles 6c huit femelles. Les dieux étoient, Janus, Ju-
piter, Saturne, le Genie, Mercure , Apollon, Mars , Vulcain , Neptune,
PARAGRAPHUS III.
quadam feruntur & conduntur* Tertia 3 Cererem d*
Liberum , quod horum frutius maxime necessarii ad
vitlum : ab his enim cibus & potio venit e fundo.Quarto
Robigum ac Floram ; quibus propitiis neque rubigo
srumenta atque arbores corrumpit , neque non tempefti-
ve florent. Itaque publica Robigo feria Robigalia 5
Flora ludi Floralia inftituti. Item adveneror Miner*
vam & Tenerem > quarum unius procuratio oliveti ,
alterius hortorum : quo nomine rustica Tinalia inftituta*
Necnon etiam precor Lympham ac bonumRventum3quO’
niam fine aqua 3 omnis arida ac mifera agricultura : fine
snccefsu ac bono Eventu , fruftratio eft i non cultura*
Aliquando etiam dii illi primæclassis majorenume-
ro commemorantur. Varro quippe qui duodenos deos
bis numeravit alios ab aliis diversos ; alibi viginti
deos seleCtos & præcipuos affert, duodecim mares ,
oéto feminas. Hos certe deos feletlos , inquit August.
de civ. Dei 7. 2. Tarro unius libri contextione com-
mendat , Janum, Jovem , Saturnum , Genium, Mer-
curium , Apollinem, Martem, Tulcanum , Neptunum*
6 Ô Ô QQ
Diverfe deorum classfes apud Romanos.
MOmani majores illos duodecim deos Conflentes
vocabant3 quali dicas Conflentientes s quod ad
consilium Jovis adhiberentur ejusque deliberationi-
bus consentirent j alii aliam afferunt nominis origi-
nem. Varro de re Ruftica* I. 1. duo Consentium
deorum genera videtur agnoseere. Et quoniam ut
aiunt 3 hæc ejus verba sunt , dei facientes adjuvant3
prius invocabo eos : nec ut Homerus & Ennius 3 Mu-
stis sfled XII* deos Conflentes ; neque tamen eos wba**
nos , quorum imagines ad forum aurata ftant , sex
mares & semina totidem 5 fed illos XII. deos qui
maxime agricolarum duces sunt. Primum } qui omnes
srutius agricultura calo & terra continent 3 Jovem &
Tellurem* Itaque duo hi parentes magni dicuntur :
Jupiter pater appellatur ; Tellus, terra mater. Secundo
Solem cr Lunam 3 quorum tempora obflervantur , cum
Tons. /.