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Montfaucon, Bernard de; Ganeau, Etienne [Oth.]; Gosselin, Nicolas [Oth.]; Giffart, Pierre François [Oth.]
L' Antiquité Expliquée Et Représentée En Figures (Band 1,2): Les Dieux des Grecs & des Romains: Les Heros parvenus à la Divinité — A Paris: Chez Florentin Delaulne, Hilaire Foucault, Michel Clousier, Jean-Geoffroy Nyon, Etienne Ganeau, Nicolas Gosselin, Et Pierre-François Giffart, 1719

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https://doi.org/10.11588/diglit.68442#0014
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ï,S L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. I.
étoit de petite taille, qu’il avoir les cheveux épars & mal peignez ; mais une
grande force de corps. Dicearque là-même, le dit quarré dans sà taille, ner-
veux, noir, aiant le nez aquilin, les yeux bleuâtres, les cheveux plats. Nous le
4 voions déjà grand & sans barbe * dans l’image suivante, où il tient une mas-
5 sue.il estaussmans barbe dans une pierre gravée,oùiln’y a que la tête couron-
née de laurier. Ce laurier marque qu’il avoir déjà fait quelque exploit. On
peur raiibnnablement douter si c’est un Hercule, & si celui qui 1 a donné de-
vant nous pour tel, ne s’est pas trompé.

suisse, sparsis negle&isque capillis, sed immani cor- vam tenet: imberbis item1 conspicitur in gemma ,
poris robore : Dicæarchus ibidem ipfum stàtura qua- ubi solum caput lauro coronatum comparet : laurea
dratum ait, nervosum, nigrum, aquilino naso, cæsiis corona jam aliquod certamen iniisse indicat, si tamen
oculis, capillis incomptis. 'Procerae vero illum 4 staturæ is vere Hercules sit, qua de re dubitatur j fides cito
imberbemque videmus in imagine sequenti, ubi cla- penes cum qui pro Hercule habuit & publicavit.


Z. La vertu çf la volupté fi préfintent a Hercule encore jeune fins la sigure de deux
semmes : il embrajfe la vertu. IL Hercule obligé par le fort de fa naijfance de
fuivre les ordres d'Eurysihée : maniérés dont on repré fente Hercule, sg) fis fym-
boles. III. Hercule appelle Fundanius fur un bronze antique. IV. Hercule de
Farne^e , & autres.
I. T TEr c u l e étant devenu grand, dit Xenophon, iortit en un lieu à
χ χ l’écart , pour penser à quel genre de vie il le donneroir. Alors lui ap-
parurent deux femmes de grande flature , dont l’une fort belle , qui étoitla
Vertu, avoit un viiàge majestueux & plein de dignité, la pudeur dans les
yeux, la modestie en tous ses gestes, & la robe blanche. L’autre, que les uns
appellent la Félicité, les autres la Mollesse, étoit dans un grand embonpoint*
& d’une couleur plus relevée : ses regards libres & ses habits magnifiques * la
faiibient connoître pour ce quelle étoit. Chacune des deux tâcha de le ga-
gner j il se détermina enfin à suivre le parti de la Vertu : c’est, à ce qu’on croit,
ce qui est représenté dans une gravure que nous donnerons plus bas, où un
jeune homme assis parle à deux femmes, dont l’une est habillée en Minerve,
& l’autre en Venus, qui a le petit Cupidon devant elle. Minerve est là prife
pour la vertu, & Venus pour le vice. Hercule, dit-on, se rangea du côté de
îa vertu, qui se prend ici pour la valeur.

c a p u T IL
J. Virtus & voluptas mulierum forma Hercu-
li fefe exhibent y qui virtutem ampletlitur.
II. Hercules natalium forte Eurysiheoparere
cogitur : Jchemata Herculis, ejufque fymbo-
la. III. Hercules Fundanius appellatus in
aneo veteri fehemate. IV. Hercules Farne-
zjus & alii.
L/tUm adolevisset Hercules, inquit Xenophon
^ομν»μο'^νμάτ(<>ν 1.z. in quemdam locum seor-
sum se contulit, ut quod vitæ genus suseipiendum
■£jbi esset cogitaret j duae ipsi mulieres vis» sunt

proccræ staturæ , quarum altera pulcherrima , quae
virtus erat, majestatem dignitatemque in vultu præ-
ferebat, oculis pudibunda, gestu modesta, albo vcsti-
tu ·, altera quam alii felicitatem, alii mollitiem vocant,
pinguior coloreque vividior erat : aspeôtus liberior ,
magnificæ vestes, quæ qualisve esset sat indicabant.
Utraque illum allicere , ad suasque partes trans-
ferre tentabat : ille vero tandem virtutis partem est
amplexus. Idipsum exhibetur in schemate infra
proferendo, ubi juvenis sedens mulieres duas allo-
quitur , quarum altera Minervam vestitu refert ,
altera Venerem cui adstat Cupido. Minerva hic pro
virtute, Venus pro mollitie ac vitio accipi debent.
Hercules igitur virtutis partes amplexus est, roboris
scilicet atque strenui tatis.
 
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