■dicitur interernife^ ob eamque caufam in
leçon , ob eamque caufam in Ægyptum
profagijse , l'Edition de Lambin de
1577. ôc plusieurs autres Editions ont,
J’ai suivi cette derniere leçon , & c’est
lur cela que M. l’Abbé Olivet fait la
remarque suivante.
Le P. de Montfaucon Tom. I. p. 126.
traduit ainfî: Le cinquième que les Phe-
rieates honorent , est celui qui tua, dit-
on , Argus 3 & qui pour cette railon ob-
tint l’empire de l’Egypte, .Quel rapport>
poursuit M. l’Abbé, avoit le 'meurtre
d3 Argus avec la couronne de /'Egypte ? Mais
cela vient de ce que le P. de Montfaucon
s'eft fervi d'un exemplaire peu cor réel , ou
il a lu : qui Argum dicitur interfecisfte , ob
eamque caufam Ægypto prœfuijfe.
Le texte de Cicéron que j’ai suivi ,ob
eamque caufam Ægypto prœfuijfe , ne dit
pas qu’il ait porté la couronne de l’E¬
gypte j & ma traduction , -tfy qui pour
cette raifon obtint [empire de (Egypte , sem-
ble trop dire : je crois qu’il leroit mieux
de tourner ainsi, jy qui pour cette raifon
gouverna [Egypte. Mais ce n’est pas cela
que M. l’Abbé reprend. Quel rapport ,
dit-il,avoit le meurtre d'Argus avec la cou-
ronne de [Egypte ? II faut qu'il ait oublié
cette fable h commune qui dit, que lo
fille d’Inachus Roi d’Argos aiant été
metamorphosée en vache par Junon
j iivuL.uivi vu vaviiv J^CLJL J ,
cette déelfe la donna en garde à Argus
qui avoir cent yeux ; & que Mercure
aiant eu ordre de Jupiter de délivrer
lo , tua Argus : qu’Io sous la forme
d’une vache fut encore plus expofëe à
la colere de Junon, qui lui envoia un
aiguillon, dont elle fut tellement agi-
tée , quelle traverfe les mers, les sseu-
L
en Egypte sur le bord du Nil, où elle
reprit la forme de femme, & fut ensuite
xxij PREFACE.
saudra traduire : Les trois premiers qui vre Cicéron dit, parlant de ceux qui
itoient nommez Anaces, nez d Athènes > portaient le nom de Mercure : Quin-
fils de Jupiter dy de Proferpine. C’est ainsi tus quem colunt Pheneatœ, qui tfy Argum
qu’ont tous les imprimez.
Mais qui a jamais dit que ces dieux Ægyptum profugijfe, -atque Ægyptiis le-
fuss'ent nez à Athènes ? Je réponds à ges fy literas tradidijfe. Au lieu de cette
cette question par une autre : Qui a
jamais dit que ces dieux fusfent fils de
Jupiter premier &: de Proferpine ? Qui
a jamais dit que ces Dioscures Anaces
s’appelloient Tritopatreus, Eubuleus,
& Dionysius ? J'ai beau chercher dans
tous les auteurs, je ne trouve rien de
cela. Ciceroil est le seul qui le rappor-
te , de même qu’un grand nombre d’au-
tres choses qu’il dit touchant ces dieux,
qui ne se trouvent que chez lui. Il ne
donne ici sur ces Dioscures qu’un sen-
timent particulier, qui différé de ce
que tous les autres auteurs disent, &
lur leurs noms, & sur leurs parens. Qui
nous garantira que le texte de Cicéron
étant pur dans tout le passage , n’est vi-
neux que dans la virgule qui les fait
naître a Athènes ? Mais quel auteur
nous a dit où sont nez ces Dioscures
Anaces , pour déplacer sur son témoi-
gnage cette même virgule ? Te ne trou-
ve nulle part, pas meme une conjec-
ture legere, qui nous oblige à la chan-
ge
Les sentimens étoient extraordinai-
rement partagez sur ces dieux Anacftes
ou Anaces : les uns diloient, sélon Pau-
fenias, que c’étoient les Castors, c’est
à dire Castor & Pollux ; d’autres que
c’étoient les Curetes : ceux qui fe
croioient les mieux instruits, préten-
doient que c’étoient les Cabires. Par-
mi toutes ces variations, qu’on obser-
ve dans Pausanias (a), dans Strabon &
dans les autres, il n'y a pas le moindre
petit endroit où il soit parlé du lieu
de la naissance des Dioscures Anaces.
Je conclus en difent que je ne dépla-
cerai point la virgule , a moins qu’on
ne me donne des raisons solides pour ves & les montagnes, & s’arrêta enfin
la mettre ailleurs.
Un peu plus bas dans le même li-
(a) InPhocicis, c. 38«,
leçon , ob eamque caufam in Ægyptum
profagijse , l'Edition de Lambin de
1577. ôc plusieurs autres Editions ont,
J’ai suivi cette derniere leçon , & c’est
lur cela que M. l’Abbé Olivet fait la
remarque suivante.
Le P. de Montfaucon Tom. I. p. 126.
traduit ainfî: Le cinquième que les Phe-
rieates honorent , est celui qui tua, dit-
on , Argus 3 & qui pour cette railon ob-
tint l’empire de l’Egypte, .Quel rapport>
poursuit M. l’Abbé, avoit le 'meurtre
d3 Argus avec la couronne de /'Egypte ? Mais
cela vient de ce que le P. de Montfaucon
s'eft fervi d'un exemplaire peu cor réel , ou
il a lu : qui Argum dicitur interfecisfte , ob
eamque caufam Ægypto prœfuijfe.
Le texte de Cicéron que j’ai suivi ,ob
eamque caufam Ægypto prœfuijfe , ne dit
pas qu’il ait porté la couronne de l’E¬
gypte j & ma traduction , -tfy qui pour
cette raifon obtint [empire de (Egypte , sem-
ble trop dire : je crois qu’il leroit mieux
de tourner ainsi, jy qui pour cette raifon
gouverna [Egypte. Mais ce n’est pas cela
que M. l’Abbé reprend. Quel rapport ,
dit-il,avoit le meurtre d'Argus avec la cou-
ronne de [Egypte ? II faut qu'il ait oublié
cette fable h commune qui dit, que lo
fille d’Inachus Roi d’Argos aiant été
metamorphosée en vache par Junon
j iivuL.uivi vu vaviiv J^CLJL J ,
cette déelfe la donna en garde à Argus
qui avoir cent yeux ; & que Mercure
aiant eu ordre de Jupiter de délivrer
lo , tua Argus : qu’Io sous la forme
d’une vache fut encore plus expofëe à
la colere de Junon, qui lui envoia un
aiguillon, dont elle fut tellement agi-
tée , quelle traverfe les mers, les sseu-
L
en Egypte sur le bord du Nil, où elle
reprit la forme de femme, & fut ensuite
xxij PREFACE.
saudra traduire : Les trois premiers qui vre Cicéron dit, parlant de ceux qui
itoient nommez Anaces, nez d Athènes > portaient le nom de Mercure : Quin-
fils de Jupiter dy de Proferpine. C’est ainsi tus quem colunt Pheneatœ, qui tfy Argum
qu’ont tous les imprimez.
Mais qui a jamais dit que ces dieux Ægyptum profugijfe, -atque Ægyptiis le-
fuss'ent nez à Athènes ? Je réponds à ges fy literas tradidijfe. Au lieu de cette
cette question par une autre : Qui a
jamais dit que ces dieux fusfent fils de
Jupiter premier &: de Proferpine ? Qui
a jamais dit que ces Dioscures Anaces
s’appelloient Tritopatreus, Eubuleus,
& Dionysius ? J'ai beau chercher dans
tous les auteurs, je ne trouve rien de
cela. Ciceroil est le seul qui le rappor-
te , de même qu’un grand nombre d’au-
tres choses qu’il dit touchant ces dieux,
qui ne se trouvent que chez lui. Il ne
donne ici sur ces Dioscures qu’un sen-
timent particulier, qui différé de ce
que tous les autres auteurs disent, &
lur leurs noms, & sur leurs parens. Qui
nous garantira que le texte de Cicéron
étant pur dans tout le passage , n’est vi-
neux que dans la virgule qui les fait
naître a Athènes ? Mais quel auteur
nous a dit où sont nez ces Dioscures
Anaces , pour déplacer sur son témoi-
gnage cette même virgule ? Te ne trou-
ve nulle part, pas meme une conjec-
ture legere, qui nous oblige à la chan-
ge
Les sentimens étoient extraordinai-
rement partagez sur ces dieux Anacftes
ou Anaces : les uns diloient, sélon Pau-
fenias, que c’étoient les Castors, c’est
à dire Castor & Pollux ; d’autres que
c’étoient les Curetes : ceux qui fe
croioient les mieux instruits, préten-
doient que c’étoient les Cabires. Par-
mi toutes ces variations, qu’on obser-
ve dans Pausanias (a), dans Strabon &
dans les autres, il n'y a pas le moindre
petit endroit où il soit parlé du lieu
de la naissance des Dioscures Anaces.
Je conclus en difent que je ne dépla-
cerai point la virgule , a moins qu’on
ne me donne des raisons solides pour ves & les montagnes, & s’arrêta enfin
la mettre ailleurs.
Un peu plus bas dans le même li-
(a) InPhocicis, c. 38«,