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Montfaucon, Bernard de
L' antiquité expliquée et représentée en figures / Antiquitas explanatione et schematibus illustrata (Les dieux des Grecs & des Romains ; Suppl. 1): Les dieux des Grecs & des Romains — Paris, 1724

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https://doi.org/10.11588/diglit.70023#0031
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reine & puis déesse de l’Egypte sous le
nom d’Isis avec ion manOsiris. La con-
sequence est donc très-juste : Isis par re-
connoissance aura donné à {on libéra-
teur le gouvernement de l’Egypte. Mer-
cure, dit Diodore de Sicile, (a) étoit
le premier ministre sous Osiris : il fut
aussi le conseilles d’Isis, C’est.lui
qui apprit aux Egyptiens l’usàge des let-
tres , le culte des dieux & beaucoup
d’autres choies. Eh un mot, il gouver-
noit l’Egypte sous Osiris ielôn le même
auteur. M. l’Abbé Olivet ne dira plus
après cela , quel rapport avoir le meurtre
d'Argus avec la couronne de l'Egypte ?
Cette leçon au reste , ob eamque cau-
fam Ægypto prœfuijji , a été suivie par
les plus fameux Antiquaires, comme
Lilius Giraldus, Natalis Comes & au-
tres. On a depuis substitué à celle-là ,
ob eamque caüfam in Ægyptum profugijfe.
Je ne diiputerai pas ici laquelle des
deux est la meilleure, ni ne prétens pas
donner la préférence à celle que j’ai
suivie ; j’avoue même de bonne foi que
j’ai plus de penchant pour l’autre , car
quoique les deux quadrent également
avec la fable, il est certain que Laétan-
ce ( b ) a lu dans son Cicéron in Ægyptum
profugijfe. Il ie trouve encore d’autres
passages d’auteurs qui favorisent cette
leçon.
La sixiéme remarque est encore fon-
dée iur une différence de texte, quoi-
que M. l’Abbé Olivet ne le dise pas
dans sa note ; mais cela lui a échappé ,
ôc je suis fort persuadé qu’il ne la pas
omis de propos délibéré. C’est sur le
troisiéme Bacchus où mon exemplaire
a cujus Sabazia funt inflituta^ comme je
l’ai mis dans le Latin ; & le sien a, cui
Sabazia funt inflituta. Voici sa note. Le
P. de Montfaucon T. i. p. 2,2,9. traduit
ainfi cet endroit : le troisiéme eut pour
pere Caprins : on dit que celui-ci fut
Roi de l’Asie, auteur des loix qu’on
appella Sabaziennes. Je voudrois quil eut
cité fes garans J car fans cela je perfisserai
(a ) P. 1 y. edit. Hanov. 1604.
(b) Laétan, 1, 1. c. 6;

ACE. xxiij
à croire que les Sabazia nétoient point des
loix , mais que c étoient des fêtes en l'hon-
neur de Bacchus aujf-bien que les Orphiques
& les Trieterides. Efl-il befoin de citer la-
dejfas Diodore de Sicile , le Scholiafle d’ArL
flophane, Harpocration, à
Il n’est pas besoin de citer ’personne ,
je n’ai pris cela que dans mon Cicéron :
Tertium Caprio patre eumque Regcm Afik
prœfuife dicunt : cujus Sabazia funt inflitu-
ta. J’ai traduit ces derniers, auteur des
loix quon appella Sabaziennes. Il est cer-
tain que sélon cette leçon inflituta est
le substantif & Sabazia l’adjeétif. Infli-
tuta sont des loix, ou si l’on veut des
rites, ou quelqu’autre mot équivalent»
Je voudrois quil eut cité fes garans, dit
M. l’Abbé. Je lui répons que je n’ai
point d’autre garant à lui citer que mon
texte , parce que Cicéron est si singu-
lier dans tout ce qu’il rapporte des dieux,
qu’on chercheroit inutilement des ga-
rans pour la plupart des choses -qu’il
avance. Où trouvera-t-on que ce Bac-
chus étoit sils de Caprins, & qu’il étoit
Roi de 1’Alie ? Diodore de Sicile (c) dit
que Bacchus Sabazius, qui doit être ap-
paremment le même que celui-ci, étoit
fils de Jupiter & de Proferpine. Je sai
fort bien au reste que les Sabazies
étoient des ceremonies & des fêtes,dont
parlent Strabon , Diodore de Sicile,
Pausanias & d’autres. Mais cela empê-
che-t-il que Bacchus n’ait pu établir lui-
même des loix ou des rites pour ces fê-
tes , & qu’il n’en soit l’auteur, comme
il est j dit plus bas Cicéron, l’auteur des
Trieterides, ce que je crois que per-
sonne n’a dit que lui. C’est peut-être
pour cela qu’il est nommé Sabazius ;
quoique ce nom soit aussi donné à Ju-
piter , comme quelques-uns l’assurént,
& encore à Mithras dans une irilcrip-
tion. Je conviens pourtant que la leçon
qu’a luivi M. l’Abbé, & qui le trouve
dans les derhieres éditions, fait aussi
un bon sens & poùrroit être la vérita-
ble 5 mais l’autre aiant été emploiée pat
(c) Edit. Hanov. p. 212.
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