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Galerie Moos (Genf); Hodler, Ferdinand [Ill.]
Exposition Ferdinand Hodler: 11 mai-30 juin 1918 — Genève: Galerie Moos, 1918

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https://doi.org/10.11588/diglit.72882#0023
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Sérénité.

Un des plus beaux symboles créés par un artiste, je l'ai vu dans
une gravure d'Outamaro ; c'est, pendu au mur d'une chambre
japonaise, un miroir grand comme la main où se reflète tout
le Fousi-Yama.
De même il est des hommes en qui l'univers se concentre et qui
en offrent une image fidèle, mais ayant cependant un ton particu-
lier. Hodler est ainsi, et il résume moins son temps dans ce qu'il a
de passager que la permanence d'un ordre général, immortel et
secret. C'est un organisateur; mieux, c'est un constructeur; il l'a
toujours été, mais il a procédé par étapes. Il s'est d'abord appro-
ché des choses et les a observées et reproduites avec une rigou-
reuse fidélité, — et c'est cette première époque dont le « Lec-
teur », le « Paysan qui médite », tels « Saules », telles « Routes»
et tels portraits sont les témoignages. Puis il a groupé les faits
dans un ordre qui tient à son instinct plutôt qu'à sa raison ; ordre
qui est à lui, symétrique d'abord, et qui, bientôt, de simple
devient complexe, et de géométrique va devenir rythmique.
Et après les « Las de Vivre », « La Nuit » et l' « Eurythmie »,
c'est « Emotion », le « Jeune homme regardé par la Femme » et
« Le Jour ».
Il possède lui aussi, le miroir divin d'Outamaro... Que dis-je ?
Il est devenu lui-même le miroir d'Outamaro. Comme Pascal
 
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