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Moreau-Vauthier, Charles; Dinet, Etienne [Vorr.]
La peinture: les divers procédés, les maladies des couleurs, les faux tableaux — Paris, 1933

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https://doi.org/10.11588/diglit.20834#0113
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LA PEINTURE

extrême. Nous les voyons s'éteindre et s'effacer de
jour en jour (i). Les peintres anciens usaient de
couleurs moins solides que les nôtres, et pourtant
leurs tableaux, âgés de plusieurs siècles, sont,
quand les restaurateurs les ont respectés, mieux
conservés que les nôtres au bout de quelques années.

(i) « La vérité qui nous mettrait tous d'accord reste à démontrer ;
elle consisterait à établir : qu'il y a dans la peinture un métier qui
s'apprend et par conséquent peut et doit être enseigné, une méthode
élémentaire qui également peut et doit être transmise ; —■ que ce
métier et cette méthode sont aussi nécessaires en peinture que l'art
de bien dire et de bien écrire pour ceux qui se servent de la parole
ou de la plume; —qu'il n'y a nul inconvénient à ce que ces éléments
nous soient communs ; — que prétendre se distinguer par l'habit
quand on ne se distingue en rien par la personne est une pauvre et
vaine façon de prouver qu'on est quelqu'un. Jadis, c'était tout le
contraire, et la preuve en est dans la parfaite unité des écoles, où le
même air de famille appartenait à des personnalités si distinctes
et si hautes. Eh bien, cet air de famille leur venait d'une éducation
simple, uniforme, bien entendue, et, comme on le voit, grandement
salutaire. Or cette éducation.dontnousn'avons pas conservé uneseule
trace, quelle est-elle? Voilà ce que je voudrais qu'on enseignât...

«... On dirait que l'art de peindre est depuis longtemps un secret
perdu et que les derniers maîtres tout à fait expérimentés qui le pra-
tiquèrent en ont emporté la clef avec eux... » (FromENÏIN, les Maî-
ires d'Autrefois.!

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