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FORMATION DE L'ÉGYPTE

lèrent et leurs débris entraînés par les eaux dessinèrent de longues
traînées noires sur le sable jaune du désert.

La pluie avait atteint une abondance extrême, je ne saurais mieux
la comparer qu'à celle des orages tropicaux, et cependant le dé-
sert était à peine mouillé : en creusant de 0'",20 ou 0m,25 dans le
sable on retrouvait la sécheresse habituelle. Les effets de la pluie
avaient été d'une extrême violence à la surface, ils n'avaient rien pro-
duit en profondeur. Les infiltrations avaient été insignifiantes, l'éva-
poration presque nulle par suite de la rapidité des courants. La
quantité d'eau tombée avait donc agi sur la surface avec toute l'in-
tensité dont elle était capable.

Cet exemple récent montre avec quelle force durent travailler les
courants du pléistocène lorsqu'à chaque inondation ils se précipi-
tèrent dans la vallée inachevée du Nil. 11 explique également la pré-
sence dans un pays où il pleut si rarement des gorges profondes et
abruptes qui bordent sur les deux rives la grande vallée.

C'est de la destruction desrochessituéesenamontdupoint où on les
examine que les galets diluviens ont tiré leur origine. Les sédiments
friables, tels que les calcaires, les mariies, les argiles, ont été réduits
à l'état pulvérulent, tandis que les nodules siliceux se sont seuls con-
servés. C'est ainsi que se sont formés les graviers du diluvium
d'Europe, d'Asie, d'Amérique; c'est aux mêmes causes que nous de-
vons ceux de L'Egypte. Et de même que les alluvions quaternaires des
autres parties du monde renferment des restesde l'industrie humaine,
de même ceux de l'Egypte contiennent des instruments en pierre
taillée.
 
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