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ÉTUDES SUR L'AGE DE LA PIERRE EN EGYPTE

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question, il me reste à parler des travaux de M. Flinders Pétrie en
1894-95 dans les nécropoles de la Haute-Égypte. Quelques articles pu-
bliés dans les journaux par M. Fl. Pétrie lui-môme nous font connaître
son opinion sur les nécropoles de la Haute-Égypte avant que son
compte rendu complet ne soit publié. L'explorateur anglais attribue
ces sépultures à des populations vivant à l'étatsporadique pendant la
période historique, au nord de Thèbes. Je ne discuterai pas ici cette
question; mon livre tout entier étant une réfutation complèle de cette
opinion, on en trouvera les détails dans les chapitres quisuivent.

Comme on le voit, depuis trente ans environ, un grand nombre
de découvertes isolées, relatives aux âges préhistoriques, furent
faites en Egypte, et les documents étaient déjà nombreux quand je me
suis moi-même occupé de cette étude.

Ces découvertes et cette abondance de documents ne firent cepen-
dant pas avancer la solution du problème, car dans son Histoire an-
cienne des peuples de VOrient, publiée en 1894, M. Maspero s'exprime
en ces termes : « Rien ou presque rien ne nous reste des générations
primitives : la plupart des armes et des outils en silex taillés qu'on a
découverts en différents lieux ne sauraient jusqu'à présent leur être
attribués d'une façon authentique '. Les habitants de l'Egypte ont
continué d'employer la pierre où d'autres peuples usaient déjà des
métaux. Ils fabriquaient des pointes de flèches, des marteaux, des
couteaux, des grattoirs en pierre sous les Pharaons, sous les Romains,
pendant toute la durée du moyen âge, et la mode n'en a pas cessé
entièrement : ces objets et les ateliers où on les façonnait peuvent
donc être moins anciens que la plupart des monuments hiéroglyphi-
ques2. » D'autre part, M. Flinders Pétrie, s'inspirantde l'opinion géné-
ralement admise malgré ses découvertes personnelles, est aussi affir-
matif en ce qui concerne la non-existence de restes préhistoriques en
Egypte ».

i • La question soulevée pour la première fois par Haray et Fr. Lenormant {Décou-
vertes de restes de l'âge de pierre en Egypte, dans les Comptes rendus de l'Académie
des sciences, 2:>. nov. 18G9) a donné lieu à une longue polémique à laquelle la plupart
des savants de l'Europe ont pris part. La bibliographie en est donnée presque com-
plète par Salomon Reinach, Description raisonnée du Musée de Saint-Germain, t. I,
P. 87-88. L'examen des lieux me porte à croire, comme Mariette, que nul des ateliers
S1gnalés jusqu'à présent n'est antérieur à l'époque historique (Note de M. G. Maspero).

2- P. 49.

3. « Réside the worked flints.whose position indicates their âge, large quantities ot
fint llakes and scrapers are to be found lying about on the surface of the désert.
Thèse must nol be supposcd to be prehistoric in ail cases, or perhaps in any case.
Flmts were used side by side with copper tools from the fourth to the twelfth dy-
n;>sly (Medum and Kahun); they were still used for sikles in the cightecnlh dynasty

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