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5(3 L'HOMME PALÉOLITHIQUE

Ces âges défient toute appréciation et l'antiquité de l'Egypte n'est
qu'un atome en leur présence. Les huit mille années de l'ère pharao-
nique sont bien peu de chose quand on les compare à l'antiquité ab-
solue de l'homme.

Ces premiers habitants de l'Egypte, nous étions en droit d'en sup-
poser l'existence, nous la connaissions même d'une manière vague,
car déjà quelques témoins de sa vie avaient été rencontrés, deux
haches chelléennes ayant été ramassées sur le sol du désert, l'une à
Esneh, l'autre près des pyramides de Guizeh.

Aujourd'hui, nous devons affirmer de la manière la plus positive
que l'homme quaternaire a vécu dans les pays qui sont aujourd'hui
l'Egypte et qui alors se préparaient seulement à l'être. Quatre sta-
tions paléolithiques ont été déjà découvertes à Thèbes, à Toukh, à
Abydos et à Dahchour. Joignons-y les localités d'Esneh et de Guizeh
où des pièces isolées furent trouvées, nous aurons ainsi la géogra-
phie de ce que nous savons aujourd'hui de l'homme chelléen dans la
vallée du Nil.

Nul doute, pour moi, que des recherches suivies n'amènent la dé-
couverte d'un grand nombre d'autres gisements paléolithiques, car
les stations que nous connaissons aujourd'hui, je les ai rencontrées
dans les points où il m'a été donné de séjourner et je n'ai pu me livrer
à des explorations continues dans toute la partie du désert voisine du
Nil.

C'est dans les graviers du diluvium, sur sa surface caillouteuse,
qu'on rencontre les instruments chelléens; ils ont été remaniés et
probablement très dispersés, mais certains points présentent les si-
lex taillés en plus grande abondance que les autres. Ces points cor-
respondent probablement à d'antiques ateliers, à d'anciens campe-
ments, au moment où l'Egypte, privée de sa vallée, mais formée de
vallons nombreux, nourrissait dans ses forêts les précurseurs des
hommes qui nous ont légué ces ruines devant lesquelles nous sommes
frappés de stupeur.

A Deïr-el-Medinet, j'ai rencontré moi-même un assez grand nom-
bre d'éclats; à la vallée des Reines, M. G. Daressy, conservateur ad-
joint du Service des Antiquités, a trouvé sur le sol un coup-de-poing
chelléen absolument caractérisé et d'un travail aussi parfait que le sont
les spécimens les plus complels de Chclles, de Saint-Acheul ou de
Moulin-Quignon. Plus au sud, sur la colline qui sépare la vallée des
Rois de celle de Deïr-el-Bahri, MM. Hamy et Fr. Lenormant avaient
rencontré des éclats qui ont donné lieu aux polémiques les plus vives.
J'ai moi-même ramassé un grand nombre de ces lames intentionnel-
lement taillées, au milieu d'une foule d'autres produites par l'action
 
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