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https://doi.org/10.11588/diglit.22055#0044
38
manuscrits a miniatures
79 Procès verbal des foy et hommages recevz des vassavlx et svbjectz de
Monseigneur Filz de France et frère vnique dv Roy, tant en ses dvche de
Chateavthierry, comte de Meavx, qve seignevries de Sezanne, Provins, Montereav,
Favltyonne et Esparnay. Par les Sr. de Morrv ehlr, conseiller av conseil et affaires
de Son Altesse gênerai et intendant de ses domaine et finances. Année M.D.LXXIX.
Manuscrit sur papier, de 161 feuillets. Reliure en vélin souple à rabats, encadre-
ment de filets avec rinceaux, les plats sont entièrements ornés d'un semis d'initiales
F et de fleurs de lys couronnées ; au centre, les armes de France, peintes en couleurs,
surmontées de la couronne des princes du sang royal, entourées du collier de l'ordre
de Saint Michel et d'une couronne de laurier. Sur le premier plat, le titre donné
ci-dessus en lettres capitales sur huit lignes. Le dos est entièrement orné débranches
de laurier. Tranches dorées (Reliure ancienne). — In-folio (22 x 33.5 centimètres).
Superbe reliure aux armes et chiffre de François, duc d'Anjou, cinquième
fils de Henri II et de Catherine de Medicis et frère du roi Henri III, ne en 1554
et mort en 1584.
Cette rare et remarquable reliure, qui peut être sortie de l'atelier des Eve, est du plus haut
intérêt historique, parcequ'elle prouve que ce prince, qu'on accusait d'avoir voulu
empêcher le retour de Pologne de son frère Henri III et s'emparer du trône, se con-
sidérait comme le prétendant légitime à la couronne de France. La couronne qui surmonte
son chiffre ainsi que les armes de France est bien celle des princes du sang, mais au lieu des
armes de duc d'Anjou (de gueules à deux lions d'or passants), il fit frapper les armes royales
sur la reliure. Le sens politique du décor de cette reliure s'accorde parfaitement avec la
nature du document qu'elle renferme. François d'Anjou voulait évidemment préparer son
ascension au trône en profitant de l'embarras que les progrès des Guise et de la Ligue
causaient à Henri III.
Cette reliure n'est donc pas une fantaisie de relieur; c'est une reliure documentaire d'un
grand intérêt historique.
Volume d'une grande fraîcheur.
Voir la reproduction de la reliure.
manuscrits a miniatures
79 Procès verbal des foy et hommages recevz des vassavlx et svbjectz de
Monseigneur Filz de France et frère vnique dv Roy, tant en ses dvche de
Chateavthierry, comte de Meavx, qve seignevries de Sezanne, Provins, Montereav,
Favltyonne et Esparnay. Par les Sr. de Morrv ehlr, conseiller av conseil et affaires
de Son Altesse gênerai et intendant de ses domaine et finances. Année M.D.LXXIX.
Manuscrit sur papier, de 161 feuillets. Reliure en vélin souple à rabats, encadre-
ment de filets avec rinceaux, les plats sont entièrements ornés d'un semis d'initiales
F et de fleurs de lys couronnées ; au centre, les armes de France, peintes en couleurs,
surmontées de la couronne des princes du sang royal, entourées du collier de l'ordre
de Saint Michel et d'une couronne de laurier. Sur le premier plat, le titre donné
ci-dessus en lettres capitales sur huit lignes. Le dos est entièrement orné débranches
de laurier. Tranches dorées (Reliure ancienne). — In-folio (22 x 33.5 centimètres).
Superbe reliure aux armes et chiffre de François, duc d'Anjou, cinquième
fils de Henri II et de Catherine de Medicis et frère du roi Henri III, ne en 1554
et mort en 1584.
Cette rare et remarquable reliure, qui peut être sortie de l'atelier des Eve, est du plus haut
intérêt historique, parcequ'elle prouve que ce prince, qu'on accusait d'avoir voulu
empêcher le retour de Pologne de son frère Henri III et s'emparer du trône, se con-
sidérait comme le prétendant légitime à la couronne de France. La couronne qui surmonte
son chiffre ainsi que les armes de France est bien celle des princes du sang, mais au lieu des
armes de duc d'Anjou (de gueules à deux lions d'or passants), il fit frapper les armes royales
sur la reliure. Le sens politique du décor de cette reliure s'accorde parfaitement avec la
nature du document qu'elle renferme. François d'Anjou voulait évidemment préparer son
ascension au trône en profitant de l'embarras que les progrès des Guise et de la Ligue
causaient à Henri III.
Cette reliure n'est donc pas une fantaisie de relieur; c'est une reliure documentaire d'un
grand intérêt historique.
Volume d'une grande fraîcheur.
Voir la reproduction de la reliure.