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https://doi.org/10.11588/diglit.42200#0039
TAPISSERIES
TAPISSERIE DE BRUXELLES FIN DU XVe SIECLE
69 Tapisserie représentant un roi rendant la 'justice. —- Le monarque est assis sur son trône surmonté
d’un baldaquin où est écrit en caractères gothiques jonathan. Il tient le sceptre à la main droite et est
revetu du grand manteau royal de brocart doublé d’hermine ; la main gauche levée, il rend son arrêt. Deux
groupes se tiennent debout de chaque côté du trône. A gauche, la pleignante, une jeune femme richement
vetue d’un costume vert à reflets jaunes, chamarré de perles et de cabochons ; elle est couverte d’un manteau
de cérémonie bleu dont la traîne, sur laquelle est écrit lucrese, est portée par une jeune suivante; elle
est suivie de trois jeunes filles tenant chacune une palme. Au groupe de droite, une mère hautaine, somp-
tueusement vêtue d’une robe bleue et d’un manteau rouge de brocart; le mari, humble, coiffé d’un turban,
et la fille; derrière eux, se tient discrètement le fils. Dans les galeries, à gauche et à droite, nombreux
spectateurs et spectatrices de cette scène. Un pied de pissenlit et un autre de cinéraire au premier plan.
Bordure feuillue, alternée de raisins noirs et de roses blanches.
Haut. 2Q5, larg. 31 y centim.
Voir la reproduction.
TAPISSERIES FLAMANDES VERS 1535
D’APRES LES CARTONS DE VAN ORLEY
70—71 Suite de deux grandes tapisseries représentant des scènes de cour.
La salle du trône où un prince qui tient un sceptre a pris place avec son épouse, revêtus de leurs
habits de cérémonie et entourés de leur cour. Au pied du trône, et mie de dos, la ferme princesse et ses
pages dont deux portent un faucon. La porte qui s’ouvre livre passage à un jeune seigneur qui va rendre
hommage au couple princier; il est suivi d’un gentilhomme. Le trône est richement décoré d’une Justice,
de deux guerriers et de cupidons. A gauche, un Liminaire est placé devant une Cérès tenant une corne
d’abondance ; une baie permet d’entrevoir le paysage. A droite, le lit de justice. Quelques plantes à
l’avant plan. Bordure de feuilles, de fleurs et de fruits. Haut. 3J0, larg. 413 centim.
Avec la marque de la manufacture de Bruxelles.
L’arrivée de la jeune princesse avec toute son escorte. Elle est reçue au premier plan par le jeune
seigneur qui lui met un baiser sur la joue et le père vénérable qui semble bénir le jeune couple. Derrière,
deux demoiselles d’honneur, des pages des cavaliers en selle et debout. Groupe intéressant à droite, près
du palanquin qui a amené la princesse où deux gentilshommes contemplant la scène ; le cocher taquine
avec son fouet le singe de la princesse ; un ours est tenu par un page. Dans le fond, un beau paysage avec
vue sur une ville. Les costumes sont aussi riches qu élégants. Ils sont pour la plupart de soie
vermeille et bleu jaune que rehausse l’or et le brocart. Le baldaquin est de velours rouge de Gênes à
la grande grenade; les chevaux sont richement harnachés. Sur le sol, de petites plantes dressent leurs
tiges fleuries : pétunias, cinéraires, œillets ; on y voit aussi des fraises. Bordure de feuillage que rehausse
la couleur des fleurs et des fruits où le raisin est en plus grand nombre.
On a cru voir dans ces deux tapisseries Eliézer demandant la main de Rébecca et Abraham et Isaac
recevant Rébecca. Nous sommes loin de partager cette idée. Aucun détail ne montre que nous avons
devant nous des scènes bibliques. Ce sont des scènes de la cour de Charles Quint. Des jongleurs ap-
portent la note gaie avec leur ours et un singe. Ces tapisseries ont été commandées à la manufacture
de Bruxelles pour commémorer le mariage d’une illustre princesse de la cour d’Autriche.
Haut. 3J0, larg. 360 centim.
Voir les reproductions.
TAPISSERIE DE BRUXELLES FIN DU XVe SIECLE
69 Tapisserie représentant un roi rendant la 'justice. —- Le monarque est assis sur son trône surmonté
d’un baldaquin où est écrit en caractères gothiques jonathan. Il tient le sceptre à la main droite et est
revetu du grand manteau royal de brocart doublé d’hermine ; la main gauche levée, il rend son arrêt. Deux
groupes se tiennent debout de chaque côté du trône. A gauche, la pleignante, une jeune femme richement
vetue d’un costume vert à reflets jaunes, chamarré de perles et de cabochons ; elle est couverte d’un manteau
de cérémonie bleu dont la traîne, sur laquelle est écrit lucrese, est portée par une jeune suivante; elle
est suivie de trois jeunes filles tenant chacune une palme. Au groupe de droite, une mère hautaine, somp-
tueusement vêtue d’une robe bleue et d’un manteau rouge de brocart; le mari, humble, coiffé d’un turban,
et la fille; derrière eux, se tient discrètement le fils. Dans les galeries, à gauche et à droite, nombreux
spectateurs et spectatrices de cette scène. Un pied de pissenlit et un autre de cinéraire au premier plan.
Bordure feuillue, alternée de raisins noirs et de roses blanches.
Haut. 2Q5, larg. 31 y centim.
Voir la reproduction.
TAPISSERIES FLAMANDES VERS 1535
D’APRES LES CARTONS DE VAN ORLEY
70—71 Suite de deux grandes tapisseries représentant des scènes de cour.
La salle du trône où un prince qui tient un sceptre a pris place avec son épouse, revêtus de leurs
habits de cérémonie et entourés de leur cour. Au pied du trône, et mie de dos, la ferme princesse et ses
pages dont deux portent un faucon. La porte qui s’ouvre livre passage à un jeune seigneur qui va rendre
hommage au couple princier; il est suivi d’un gentilhomme. Le trône est richement décoré d’une Justice,
de deux guerriers et de cupidons. A gauche, un Liminaire est placé devant une Cérès tenant une corne
d’abondance ; une baie permet d’entrevoir le paysage. A droite, le lit de justice. Quelques plantes à
l’avant plan. Bordure de feuilles, de fleurs et de fruits. Haut. 3J0, larg. 413 centim.
Avec la marque de la manufacture de Bruxelles.
L’arrivée de la jeune princesse avec toute son escorte. Elle est reçue au premier plan par le jeune
seigneur qui lui met un baiser sur la joue et le père vénérable qui semble bénir le jeune couple. Derrière,
deux demoiselles d’honneur, des pages des cavaliers en selle et debout. Groupe intéressant à droite, près
du palanquin qui a amené la princesse où deux gentilshommes contemplant la scène ; le cocher taquine
avec son fouet le singe de la princesse ; un ours est tenu par un page. Dans le fond, un beau paysage avec
vue sur une ville. Les costumes sont aussi riches qu élégants. Ils sont pour la plupart de soie
vermeille et bleu jaune que rehausse l’or et le brocart. Le baldaquin est de velours rouge de Gênes à
la grande grenade; les chevaux sont richement harnachés. Sur le sol, de petites plantes dressent leurs
tiges fleuries : pétunias, cinéraires, œillets ; on y voit aussi des fraises. Bordure de feuillage que rehausse
la couleur des fleurs et des fruits où le raisin est en plus grand nombre.
On a cru voir dans ces deux tapisseries Eliézer demandant la main de Rébecca et Abraham et Isaac
recevant Rébecca. Nous sommes loin de partager cette idée. Aucun détail ne montre que nous avons
devant nous des scènes bibliques. Ce sont des scènes de la cour de Charles Quint. Des jongleurs ap-
portent la note gaie avec leur ours et un singe. Ces tapisseries ont été commandées à la manufacture
de Bruxelles pour commémorer le mariage d’une illustre princesse de la cour d’Autriche.
Haut. 3J0, larg. 360 centim.
Voir les reproductions.