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Mulot, François Valentin; David, François Anne [Ill.]; Ludwig [Honoree]
Le Museum De Florence Ou Collection Des Pierres Gravées, Statues, Médailles et Peintures: Qui se trouvent à Florence, principalement dans le Cabinet du Grand Duc de Toscane; Dédié & présenté à Monsieur, Frère du Roi (Band 1): Pierres Antiques — Paris: David, 1787

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https://doi.org/10.11588/diglit.75293#0051
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DE FL0 RENCE. 4'
mais il fixe cette adoption deux ans avant la mort de Trajan, ce qui n'eft pas
jufte; ce qu'il y a de plus extraordinaire , c'eft que, pour étayer fon fentiment,
il s'appuie dans fa note de l'autorité de Dion & d'Eutrope, qui précifenient
difent le contraire. On peut confulter le texte de ces Auteurs dans nos notes
fur Plotine.
SABINE AUGUST E.
Sur la Cornaline N°. IV de la Planche précédente & dans les bufies de N^.II&IIL
Criflal N°. Il & L’Agathe mêlée de Sardoine N°. III de celle-ci, fe voit le
portrait de Sabine Augufie, petite nièce de Trajan, fille d'une Matidie, fœur
de l'autre & l'époufe d'Adrien. Sabine, quoique belle, n'étoit point aimée de
l'Empereur. Un caractère dur, une humeur fâcheufe éloignoient d'elle le cœur
de Ion époux, dont les duretés , à fon égard , étoient extrêmes. Sabine payoit
de retour l'Empereur, & fa haine pour lui étoit fi grande, que, par des artifices
criminels elle le priva de Succeffeurs; c'étoit, difoit-elle, pour ne point produire
un nouveau monftre , qu'elle ne vouloit pas devenir mère. Adrien eut répudié
Sabine, s'il n'eut été que particulier; mais Empereur, des raifons politiques
ne lui permirent pas de le faire. Les chagrins domeftiques qu'il lui caufa, les
mortifications qu'elle reçut des courtifans, par fes ordres, firent enfin prendre
à cette Princeffe le parti violent d'une mort volontaire. Adrien , toujours
fidèle aux principes d'une politique raffinée , fit mettre au rang des Dieux
cette femme qu'il méprifoit. On trouve dans le bufte N°, III des veftiges de
ces honneurs divins ; le voile qui recouvre la tête de cette Princeffe eft un
figne de cette confécration fur laquelle fe taifent les anciens Hifioriens; mais
dont ne laiffent aucun doute plufieurs médailles connues. Vaillant penfe
que l'autel qu'il retrouve fur les médailles de cette Princeffe lui a été
confacré en reconnoiffance de fa libéralité qui lui fit laiffer des fonds pour
nourrir de jeunes filles & de jeunes garçons : cette conjedure ne feroit-elle
pas détruite par l'autorité de Spartien , qui dans la vie d'Adrien attribue
à cet Empereur ce trait de bienfaifance (i)?
Planche X V.
L. ÆLIUS VÉRUS CÉSAR.
Cette Cornaline gravée avec beaucoup d'art offre à nos yeux la tête d'ÆIius No. I.
Vérus Céfar. On y reconnoît la beauté de fon vifage & le foin qu'il prenoit
(1) Pueris ac puellis, quibus étiain Trajanus alimenta dctulerat, incrementum liberaütatis
fidjecit. Spart, in Adr. C, 7.
Tome I. F
 
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