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Mulot, François Valentin; Ludwig [Honoree]; David, François Anne [Ill.]
Le Museum De Florence Ou Collection Des Pierres Gravées, Statues, Médailles et Peintures: Qui se trouvent à Florence, principalement dans le Cabinet du Grand Duc de Toscane; Dédié & présenté à Monsieur, Frère du Roi (Band 1): Pierres Antiques — Paris: David, 1787

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https://doi.org/10.11588/diglit.75293#0098
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MUSE U M

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Villes: Sardes fut la première. A Ephèfe , Alexandre fit célébrer avec la plus
grande folemnité les fêtes de Diane dont on rebâtifloit le temple pour la conf-
tru&ion duquel les femmes faifoient le facrifice de ce qu'elles avoient de plus
rare en bijoux, zèle que l'on ne trouveroit pas dans la vraie religion pour un
édifice pieux.
Milet avoit fermé fes portes; mais cette Ville fut bientôt forcée de capi-
tuler. Memnon ajoute aux forces d'Halicarnafïe celles d'une habileté consom-
mée : Halicarnafl'e n'en eft pas moins renverfée f< fes murs font rafés. Plufieurs
Rois de l'Afie Mineure fe foumettent volontairement à Alexandre, & le plus
remarquable d'entre eux eft Mithridate , Roi de Pont.
Mais c'eft Darius qu'il faut attaquer. Le défilé de Phafélis n'arrête pas
Alexandre , & fans que les eaux fe furent entr'ouvertes , comme le raconte
l'ingrat & infidèle Hiftorien Jofephe, il les traverfe avec toute fon armée : arrive
à Célènes , Ville célèbre , dont les habitans fe rendent : de-là il pafle dans la
Phrygie, &, dans fa Capitale dont il s'empare , il coupe le fameux nœud gordien
en éludant ainfi l'Oracle qui promettait l'empire de PAfie à celui qui le dénou-
roit. Sans la mort de Memnon arrivée devant Mytilène , Alexandre eut été, fans
doute, forcé de faire faire diverfion à fes Troupes pour fe défendre contre celles
qui, conduites par ce Général , alloient porter le feu .de la guerre dans la Macé-
doine ; mais autant heureux que Grand , délivré de cet ennemi , il s'avance vers
la Ciiicie, & fait paffer fon armée jufqu'à Tarfe. Parménion qui le préçédoit
préferva cette Ville du feu que les Perfes eux-mêmes vouloient y mettre. Ce fut
dans ces lieux que la mort penfa ravir Alexandre au milieu de fes profpérités.
Une maladie, qu'une imprudence avoit caufée, alloit le faire périr lorfque
Philippe fe chargea de le rappeller à la vie, & devint tout-à-ia-fois vainqueur
& des calomnies dont on le rendoit l'objet &: du mal qui nienaçoit les jours du
Prince; celui-ci méritoit, fans doute, une guérifon parfaite par la noble confiance
avec laquelle il avoit reçu des mains de Philippe , le remède qu'on lui avoit
écrit n'être que le voile du poifon.
Pendant la maladie d'Alexandre , Darius étoit en marche. Tout ce que le Tare
des Perfes pouvoir déployer, ce Prince l'étalloit, & l'on eut cru voir plutôt
une marche triomphale que celle d'une armée qui alloit à l'ennemi. Candème,
Athénien trop franc, avoit ofé en faire la remarque à Darius, & fut puni de
mort; fon fang, il eft vrai, eut bientôt, comme il le difoit lui-même avant
d'expirer, un vengeur dans la perfonne d'Alexandre, & l'inhumanité de Darius
fat l'augure fatal de D défaite. Près d'Iffus fe livra cette bataille célèbre, où
des


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