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https://doi.org/10.11588/diglit.75293#0145
DE FLORENCE. i„
elle cette vérité? Les uns croyent que c'eft une vérité phyfique, les autres
veulent que c'en foit une morale. D'après une differtation fçavante de M. Farquoy,
les Auteurs de la defcription des Pierres gravées d'Orléans indiquent cette Fable
comme une fable Cofmogonique. Suivant eux, l'hifioire fabuleufe de Médufe & des
Gorgones n'eft autre chofe que l'emblème de l'a&ion d'un Dieu féparateur fur un
cahos piéexifiant. T^etys croit que dans ces mêmes fables il n'eft queftion que de
l'effet réciproque des vapeurs de la Mer fur le Soleil, & de cet afire fur les vapeurs de la
Mer. M. Founnont prétend que Médufe & les Grecs fes fœurs font trois vaiflèaux, &
probablement les premiers vaiflèaux à voiles que virent les Grecs; mais quelque
vraifemb'ance que cet érudit Auteur ait donnée à fon explication, elle paroît cepen-
dant infu ffifante. M. l'Abbé Bergier ne reconnoît dans toute cette hifioire qu'une
defcriptionplate & groffére de quelques fontaines, de leurs propriétés, de leurs eaux<
Noël le Conte , plus utilement pour fes Lecteurs , fans atteindre mieux néan-
moins la vérité, donne à cette fable des interprétations morales; Médufe eft,
fuivant lui, l'image de la beauté qui nous féduit , nous captive, & par la
paffion qu'elle nous infpire & qui abforbe toutes nos facultés, nous rend aufti
froids que des marbres pour tous nos devoirs : c'eft peut-être auffi, dit-il,
un emblème de la fortune qui, tant qu'elle nous rit nous procure des adora-
teurs; mais qui, fi elle fuit, ne faille plus voir en nous que les ferpens qui
nous environnent, & nous femble rendre odieux ceux-mémes qui nous fêtoient
avec le plus d'ardeur.
Nous parlerons du N°. V de cette Planche en expliquant les Planches
fuivantes.
Planches XLV,XLVI,XLVII&XLVIIL
TÊTES D'HERCULE.
Le grand & l'invincible Hercule termine cette clafl'e de Rois & de Héros,
Héros a Roi lui-même, & mis après fa mort au rang des Dieux. On fçait avec
que1 zèle les Artifies différons fe font appliqués à bien rendre fa figure &
fes travaux. Les Pierres que nous allons examiner font une preuve tout-à-la-
fois & de ce zèle & de leurs talens. On ne peut fans une efpèce de volupté
confidérer fon image dans les différons âges de fa vie , & rendue avec tant
d'art fur ces diverles Pierres que l'on a choisies entre bien d'autres, à railOB
de leur beauté.
elle cette vérité? Les uns croyent que c'eft une vérité phyfique, les autres
veulent que c'en foit une morale. D'après une differtation fçavante de M. Farquoy,
les Auteurs de la defcription des Pierres gravées d'Orléans indiquent cette Fable
comme une fable Cofmogonique. Suivant eux, l'hifioire fabuleufe de Médufe & des
Gorgones n'eft autre chofe que l'emblème de l'a&ion d'un Dieu féparateur fur un
cahos piéexifiant. T^etys croit que dans ces mêmes fables il n'eft queftion que de
l'effet réciproque des vapeurs de la Mer fur le Soleil, & de cet afire fur les vapeurs de la
Mer. M. Founnont prétend que Médufe & les Grecs fes fœurs font trois vaiflèaux, &
probablement les premiers vaiflèaux à voiles que virent les Grecs; mais quelque
vraifemb'ance que cet érudit Auteur ait donnée à fon explication, elle paroît cepen-
dant infu ffifante. M. l'Abbé Bergier ne reconnoît dans toute cette hifioire qu'une
defcriptionplate & groffére de quelques fontaines, de leurs propriétés, de leurs eaux<
Noël le Conte , plus utilement pour fes Lecteurs , fans atteindre mieux néan-
moins la vérité, donne à cette fable des interprétations morales; Médufe eft,
fuivant lui, l'image de la beauté qui nous féduit , nous captive, & par la
paffion qu'elle nous infpire & qui abforbe toutes nos facultés, nous rend aufti
froids que des marbres pour tous nos devoirs : c'eft peut-être auffi, dit-il,
un emblème de la fortune qui, tant qu'elle nous rit nous procure des adora-
teurs; mais qui, fi elle fuit, ne faille plus voir en nous que les ferpens qui
nous environnent, & nous femble rendre odieux ceux-mémes qui nous fêtoient
avec le plus d'ardeur.
Nous parlerons du N°. V de cette Planche en expliquant les Planches
fuivantes.
Planches XLV,XLVI,XLVII&XLVIIL
TÊTES D'HERCULE.
Le grand & l'invincible Hercule termine cette clafl'e de Rois & de Héros,
Héros a Roi lui-même, & mis après fa mort au rang des Dieux. On fçait avec
que1 zèle les Artifies différons fe font appliqués à bien rendre fa figure &
fes travaux. Les Pierres que nous allons examiner font une preuve tout-à-la-
fois & de ce zèle & de leurs talens. On ne peut fans une efpèce de volupté
confidérer fon image dans les différons âges de fa vie , & rendue avec tant
d'art fur ces diverles Pierres que l'on a choisies entre bien d'autres, à railOB
de leur beauté.