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Mulot, François Valentin; Ludwig [Honoree]; David, François Anne [Ill.]
Le Museum De Florence Ou Collection Des Pierres Gravées, Statues, Médailles et Peintures: Qui se trouvent à Florence, principalement dans le Cabinet du Grand Duc de Toscane; Dédié & présenté à Monsieur, Frère du Roi (Band 1): Pierres Antiques — Paris: David, 1787

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https://doi.org/10.11588/diglit.75293#0237
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DE FLORENCE. 227
" ou, comme dit Plutarque, que les hommes qui connoiffoient ces Dieux n'en
« devoient point parler témérairement. Il y avoit même , au rapport de Marron,
„ une loi qui défendoit , fous peine de la vie, de dire que Serapis eut été un
H homme mortel : & comme dans le Temple d'Ifo & de Serapis il y avoit une
» idole, c'eft-à-dire, un Harpocrate qui mettoit le doigt fur fa bouche, le
» même Larron difoit qu'il étoit - là pour recommander le filence fur cet
» article ».
Orus a été fouvent confondu avec Harpocrate , Cuper n'en fait qu'une même
perfonne, & tout concourt en effet à établir ce fentiment.
Dans plufieurs des Pierres que nous venons d'expliquer, &, allez commu-
nément fur les Pierres antiques, Ifa fe trouve jointe à Serapis-, mais fur ces
Jafpes rouges N0'. I & II, Plan. XCIII, elle accompagne Ofiris. Ofiris eft
encore, fuivant le fentiment le plus général , un emblême du Soleil : il eft fans
barbe parce qu'il a une éternelle jeunette , & on l'a fouvent confondu avec
Bacchus. Son culte fut très - célèbre en Égypte , & perfonne n'ignore quelle
vénération les habitans de ce pays avoient pour le bœuf Apis, qui repréfen-
toit , difoient fes Prêtres , l'ame du Dieu. D'après fon opinion particulière,
chaque Sçavant a interprêté le fens de l'hiftoire fabuleufe ^Ofiris. Celui qui
veut qu'il foit le Soleil, ne trouve rien dans fon culte qui ne rappelle quelque
idée de la fécondité. Celui qui confent à admettre l'exiftence d'Ofiris comme
Prince de l'Égypte, en le mettant au nombre des humains qui ont le plus
perfectionné l'Agriculture, en voit les fymboles les plus clairs jufques dans
ce bœuf héritier de fon ame. Enfin parmi ceux qui cherchent dans l'hiftoire
l'origine des Fables, les uns croyent reconnoître Moyfe , les autres Jofeph
& ne font pas attention qu'à l'époque de l'exiftence de ces deux faints per-
fonnages, le culte ^Ofiris exiftoit en Égypte, puifque l'adoration du veau
d'or n'en fut qu'une image : les autres s'imaginent retrouver en lui Mefraim,
fils de Cham, & qui, par cette raifon, fut dit fils de Jupiter, puifque dans leur
opinion Chain eft la fource du nom &Ammon donné à Jupiter ; il en eft
auffi qui veulent qu'OJiris foit le même que Cham qu'ils regardent comme
confondu avec le premier Roi d'Égypte; & comme le premier Roi d Egypte,
ainfi que le remarque Africanus d'après Manéthon, a été dévoré par un cro-
codile, Ofiris tué par Typhon, que l'on repréfente fous la figure de ce cruel
animal , leur paroît évidemment être ce fils de Noè°.
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