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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Nouvelles archives de l'art français: Nouvelles archives de l'art français — 3.Sér. 3.1887

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https://doi.org/10.11588/diglit.18643#0017
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QUENTIN WARIN, L. FINSONIUS, J. DARET, ETC. 3

possesseur, par l'entremise de mon ami M. de Séranon, des deux
portraits, si célèbres dans la ville d'Aix depuis le temps de leur
exécution, de Finsonius lui-même et de son ami Martin, et que
j'avais vus et décrits chez Mme Ravanas. Ainsi je possédais, je puis
dire, les peintures les plus intimes de mon Finsonius ; mais, à la
demande du bon M. Clapier, le zélé représentant des Bouches-
du-Rhône à l'Assemblée nationale, j'ai cédé, il y a dix ans, ces
deux colossales demi-figures de Finson et Martin au Musée de
Marseille, où M. Clapier avait jugé, avec raison peut-être, qu'elles
seraient mieux à leur place que chez moi. Malherbe, à en croire la
gravure de Coelemans, dans le Recueil des plus beaux tableaux du
cabinet de messire Boyer d'Eguille, avait été peint par Finso-
nius en 1613. Je puis même vous avouer aujourd'hui que ce por-
trait peut-être apocryphe, — puisqu'il est avéré que Malherbe ne se
trouvait point à Aix en 1613, —• ce portrait a exercé une grande
influence sur ma vie. C'est à Aix qu'en 1843 je rencontrais la
gravure d'un portrait, inconnu de moi, de mon illustre et cher
compatriote Malherbe. Malherbe avait longtemps vécu à Aix, loin
de sa Basse-Normandie, comme j}y vivaismoi-même, et, par amour
pour le glorieux modèle, je me passionnai pour le peintre. De là,
de proche en proche, et de Finsonius à Daret, de Daret à
Levieux, de Saint-Igny à Quintin Varin, etc., mon premier
volume des Peintres provinciaux, de là un peu toute ma vie de
recherches et de publications sur les artistes français. Et notez,
mon ami, que je ne m'en plains pas, et que je n'en veux point à
Finsonius du chemin qu'il m'a fait faire, même aujourd'hui, où
l'âge est venu de vider les vieux cartons et les vieux souvenirs. Je
dois donc m'intéresser particulièrement à ce portrait de Malherbe,
fût-il quelque peu douteux. Or, un portrait d'une peinture très
terme et singulièrement ressemblant à celui gravé par Coelemans,
pour l'âge, les traits et le costume, qui ne diffère guère, s'il m'en
souvient bien, que dans la collerette, se trouvait, en août 1846,
à Caen, chez M. P.-A. Lair, le Malherbolâtre, et je remarquai
qu'au dos de la toile on avait pris soin de coller les vers latins de
J.-B. Reboul, gravés au bas de l'estampe du portrait de la collec-
tion Boyer d'Eguille.

Notre ami A. Darcel, bien étonné sans doute, avait relevé la
signature suivante sur le tableau du maître-autel de l'église d'Er-
menonville :

Ludovicus Finsonius Belga Brugensis an° i6i5, inscrit sur un
 
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