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https://doi.org/10.11588/diglit.71577#0060
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L'EXPOSITION REMBRANDT A AMSTERDAM
cuirasse, étude de fantaisie plutôt que portrait; l'arrangement offre quelque
analogie avec une étonnante figure de Minerve du musée de l'Ermitage,
portant aussi un casque et une rondache, mais d'une élégance et d'une tour-
nure tout à fait italiennes. Ici l'œuvre a une certaine allure, la peinture a
môme de l'éclat, mais l'exécution est lourde et un peu pâteuse, la coloration
assourdie. (N° 86, à la Galerie de la Corporation, Glasgow, — vers 1654.)
Par contre, le Portrait d'un cavalier polonais présente un ensemble de rares
qualités ; très peu connu jusqu'à ces derniers temps, ce tableau a été l'un
des plus remarqués de l'exposition. Le cheval, de profil, a une certaine élé-
gance ; la tête du cavalier, ses vêtements, ses armes sont traités dans cette
pâte abondante et colorée que Rembrandt sait si bien manier; le personnage
et la monture s'enlèvent en clair sur un fond de paysage montagneux, d'un
ton profond. (N° 94, au comte Tarnowski, Dzikow, Galicie, — vers 1655.)
Avec cette belle œuvre nous terminerons notre seconde visite à l'exposi-
tion Rembrandt; nous sommes ainsi arrivés en plein milieu de la seconde
manière, dont il nous reste à voir encore quelques productions, et non des
moindres; bientôt nous atteindrons aux œuvres de vieillesse ; les unes et les
autres nous réservent encore d'autres surprises et d'autres admirations.
L'EXPOSITION REMBRANDT A AMSTERDAM
cuirasse, étude de fantaisie plutôt que portrait; l'arrangement offre quelque
analogie avec une étonnante figure de Minerve du musée de l'Ermitage,
portant aussi un casque et une rondache, mais d'une élégance et d'une tour-
nure tout à fait italiennes. Ici l'œuvre a une certaine allure, la peinture a
môme de l'éclat, mais l'exécution est lourde et un peu pâteuse, la coloration
assourdie. (N° 86, à la Galerie de la Corporation, Glasgow, — vers 1654.)
Par contre, le Portrait d'un cavalier polonais présente un ensemble de rares
qualités ; très peu connu jusqu'à ces derniers temps, ce tableau a été l'un
des plus remarqués de l'exposition. Le cheval, de profil, a une certaine élé-
gance ; la tête du cavalier, ses vêtements, ses armes sont traités dans cette
pâte abondante et colorée que Rembrandt sait si bien manier; le personnage
et la monture s'enlèvent en clair sur un fond de paysage montagneux, d'un
ton profond. (N° 94, au comte Tarnowski, Dzikow, Galicie, — vers 1655.)
Avec cette belle œuvre nous terminerons notre seconde visite à l'exposi-
tion Rembrandt; nous sommes ainsi arrivés en plein milieu de la seconde
manière, dont il nous reste à voir encore quelques productions, et non des
moindres; bientôt nous atteindrons aux œuvres de vieillesse ; les unes et les
autres nous réservent encore d'autres surprises et d'autres admirations.