Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Marmoria, Albert de La: Lettre
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0028
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
18 I. TEMPLK DE GOZO.

il est vrai , du même dessin de la pierre h, tandis que celle sur
laquelle est le serpent, ou plutôt le poisson, se trouve en ce
moment dans la seconde partie de ce temple, en g, Il est, je
pense, superflu d'entrer dans de grands détails sur le symbole
de la pierre A, pris pour celui de Veau, et appliqué au culte de
la déesse de la nature, de Vénus. (7est la Suscepîa salo, c'est
Derceto, c'est Amphitrite, c'est le sel en usage dans les mystères
de Vénus, etc., etc. Plusieurs autres pierres travaillées sont
ainsi couvertes de petits points ronds qui en parsèment les sur-
faces. Ce genre d'ornement à petits trous concaves se retrouve
sur des vases avec des inscriptions phéniciennes ; j'en ai vu
pareillement sur des monuments de la Sardaigne , que je crois
également phéniciens; mais, chose remarquable, on les retrouve
aussi comme ornements sur des vases jumeaux en terre trouvés
dans les anciens temples mexicains (IV

Plusieurs pierres de notre temple ainsi travaillées ont la
forme cubique : elles pourraient avoir servi de piédestal à quel-
que statue • effectivement, le cube était aussi chez les orientaux
une figure symbolique ; et vous savez, Monsieur, que les Arabes
adoraient sous cette forme une pierre , comme déesse de la
nature. Quant à ces petits trous qui couvrent, comme je l'ai dit,
la surface de ces pierres, ne pourraient-ils pas faire allusion au
firmament étoilé, symbole assez naturel de la Dea cœlestis?

A la partie opposée w de Yarea qui nous occupe, on rencontre
d'abord plusieurs pierres travaillées, et un massif de construc-
tion, qui semblent avoir fait partie d'un autel. Si l analogie peut
être appelée à suppléer à ce qui nous manque, on pourrait pré-
sumer que là était cet autel sacré qui ne devait pas être ensan-
glanté, et sur lequel ne devait brûler qu'une flamme pure; et
peut-être àGaulos, comme à Paphos, croyait-on que la pluie ne
rhumectait jamais, quoiqu'il fut en plein air.

Cet autel, placé en face du sanctuaire, était réellement sub
divo\ et si l'on peut en juger par les débris qui existent encore
au point w, sa forme devait être carrée; du moins la disposition

(1) M. le chevalier Palagi en possède deux, et ce rapprochement n'est pas le seul
que je puisse faire.
 
Annotationen