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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

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Marmoria, Albert de La: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0029

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I. TEMPLE DE GOZO. 1 9

des marches placées dessous semble conduire à l'idée d'un
autel cubique. La destruction de cette pièce , qui contraste
d'une manière remarquable avec la conservation presque
parfaite des autres, semble montrer qu'à l'époque de l'introduc-
tion du christianisme dans 1 île de Gozo, les coups des premiers
chrétiens durent se porter de préférence sur les objets les plus
révérés du culte païen, et cette destruction même prouverait
que cet autel était tenu en grande vénération.

Il pourrait cependant se taire que la destruction de cet autel
indiquât seulement qu'il était d'une matière plus précieuse que
le reste des objets actuellement existants dans le temple (1) ; et
cette supposition semble justifiée par l'absence de la grille circu-
laire et du seuil sacré dont nous avons déjà fait mention, et par
celle des bassins d'ablution et de la statue dont nous parlerons
ci-après. Rien de plus simple, d'ailleurs, que la supposition
qu'on ait enlevé ces objets, qui étaient probablement de métal
précieux, ou du moins de bronze, et qu'on ait laissé au temps et
à l'abandon le soin de détruire le reste. L'existence de cet
autel en ce lieu est encore confirmée par une autre pièce dont
l'usage était, à mon avis, dépendant de celui de l'autel même;
je veux parler de cette cavité circulaire x que l'on voit là tout
près. Le récipient rond et peu profond dont le rebord s'élève
d'un demi-pied au-dessus du sol, est pareil à celui qu'on voit
encore actuellement dans le temple de Paphos (2) ; avec cette
différence que le récipient en question , ainsi qu'un autre h h
de Varea postérieure, n'a pas , comme celui de Paphos, de
colonne au milieu; de plus , ceux de la Giganteja sont moins
profonds, et, comme on a cru y reconnaître des traces du feu,
on les a considérés comme des brasiers. J'avoue même que j'ai
eu d'abord cette idée ; mais mon collègue, M. l'abbé Arri, qui
s'occupe en ce moment de l'archéologie biblique appliquée au
culte des peuples orientaux , me fit bientôt observer que cette
cavité, à côté de l'autel et si près du sol, ne pouvait pas être

(1) L'autel d'Hiérapolis, au dire de Lucien , était d'airain ; celui des Juifs égale-
ment.

(2) Mûnter, (oc. cit., pi. II e, pag. 28, et Prof. Hetsch, ibïd, pag. SI.
 
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