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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Marmoria, Albert de La: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0030

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20 I. TEMPLE DE GOZO.

destinée à un autre usage qu'à celui tle recevoir un bassin, un
labrutn, pour les ablutions , et surtout pour celles des pieds.
Mùnter donne d'ailleurs une explication pareille d'un de ses
deux bassins, celui marqué f% qui est tout-à-fait semblable aux
nôtres.

En effet , tous les orientaux entraient dans leurs temples les
pieds nus, pratique qui existe encore aujourd'hui chez eux; mais
elle convenait doublement aux sacrificateurs et aux prêtres en
général, qui devaient s'approcher de l'autel les mains et les pieds
purs de toute espèce de souillure :« Oportet immolanlem calceis
carere , et sic ad sacra accédèrent). »

Moïse lui-même posa o inter tabernaculum testimonii et altare,
» un labrum œneum cum basi sua ad lavandum (2) ; » et là surtout
se lavaient les pieds Aaron et ses fils avant d'entrer dans le
tabernacle ou de s'approcher de l'autel.

Cette explication du bassin en question me semble la plus
naturelle; les traces du feu peuvent appartenir à une époque
récente. Quant à l'idée d'un réservoir de poissons , son peu de
profondeur et son petit diamètre la détruisent tout-à-fait. Je
serais même tenté de ne voir dans le bassin /de l'ouvrage de
M. Mùnter, qu'un labrum analogue à celui-ci ;la petite colonne
qui en occupe le centre était, à mon avis, destinée à soutenir un
récipient d'où l'eau coulait pour l'ablution des mains; elle était
ensuite reçue dans le bassin inférieur dont les prêtres se servaient
pour celle des pieds.

En passant de cette area antérieure dans la suivante, on
monte d'abord une marche, dont la face est aussi toute par-
semée de ces petits points dont j'ai fait mention; ils sont encore
répétés en d d. Ce passage est pavé de dalles assez régulières ,
dans lesquelles ou a pratiqué trois trous circulaires dont il sera
question ci-après.

La seconde area paraît avoir eu son sanctuaire au sud et son
autel au nord; on trouve d'abord de ce côté un parapet qui,

(1) Jamblic. vit. Pythag.

(2) Exol.XXX, 13 l 9
 
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