Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Marmoria, Albert de La: Lettre
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0031
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
I. TEMPLE DE GOZO. 2o

divisant ïarea à un tiers à peu près de sa longueur, finit en un
autel cubiques, au-delà duquel se trouve une autre portion du
même parapet, qui complète la séparation de la pièce nord
d'avec l'autre.

Ce lieu ainsi circonscrit renferme un bassin circulaire h h,
pareil à celui de l'autre area ; il est même plus complet et mieux
conservé. Mais les objets qui m'ont le plus intéressé , ce sont
deux petits fours b b, ce, pratiqués dans les grandes pierres du
mur intérieur, et dans lesquels on reconnaît clairement les traces
du feu : ces fours sont trop petits et trop bas pour avoir servi
à d'autres usages qu'à celui d'y faire cuire des petits pains ou
des gâteaux sacrés; or nous avons dans la Bible plusieurs pas-
sages relatifs à ces pains sacrés, et même à ces gâteaux des ido-
lâtres. Jérémie nous parie de ceux qu'on offrait à la reine du
ciel et aux autres divinités étrangères (1).

Voici probablement ce qui se pratiquait à cet égard dans
cette portion du temple de Gozo. Les dalles verticales que l'on
remarque en g g servaient de support à d'autres pierres ou à
des planches , et formaient ainsi des tables sur lesquelles on
pétrissait la farine et la graisse 5 on y joignait peut-être aussi du
miel, et les gâteaux ainsi faits (2) étaient ensuite exposés à la
cuisson dans les fours voisins. L'autel cubique z ne présente
sur sa surface supérieure aucune marque de feu; je n'y vois
qu'une table d'ob/ation, qui rappellerait celle de proposition du
peuple juif. Il fallait cependant que ces offrandes s'adressassent
à quelque image de la divinité, et je ne pense pas qu'on les
transportât dans Y area antérieure , sur l'autel de laquelle on ne
brûlait que de l'encens, ni sur la pierre m où je suppose
qu'on éventrait les chevreaux ; peut-être aussi des poignées
de sel étaient-elles offertes ici, avec les gâteaux, à une autre
image symbolique de la déesse de la nature , placée dans cette
espèce â'aditus h compartiments qui s'élève en c e. Il est encore

(1) « Filii colligunt ligna, et patres succendunl ignem, etmuiieres conspergunt adi-
» pem, ut facianl placentas regina; caeli, et libent diis alienis. » Jerem. VII, 18.

(2) Parmi les idoles de bronze trouvées en Sardaigne, et que j'espère publier bien-
tôt, il y a de? prêtres, à tête rasée, qui portent de semblables pains ou gâteaux.
 
Annotationen