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Luynes, ... de: Casque de Vulci
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0082
72 III. CASQUE DIS VTJLG'I.
cher près de la source également souillée du sang de Pen-
thée (1). Le soleil ne s'éclipsant que dans la nouvelle lune,
on put aussi représenter ce phénomène par le héros héliaque
à néhride constellée, déchiré par les planètes ses compagnes ,
lorsque Diane nouvelle lune voulut exercer sa juste ven-
geance (2).
La dernière idée astronomique attachée par les anciens au
symbole de la biche est exprimée par Euripide , au sujet d'une
nymphe bannie de la société d'Artémis et changée en biche, à
cause de sa beauté dont elle était orgueilleuse. Nous avons vu
que l'atlantide Taygète avait subi une pareille métamorphose.
Une sœur de Taygète, Electre, épouse de Dardanus, fut chas-
sée du chœur des Pléiades. Elle se retira pleurant et les che-
veux épars ; de là vint son nom de comète et son apparition
irrégulière (3). Les pythagoriciens considéraient les comètes
comme des planètes dont la révolution était d'une très longue
durée (4).
La composition dont notre casque est orné offre, comme
on a pu le voir , un thème mythologique digne de quelque in-
térêt. On y reconnaît aisément Hercule Tyrien combattant
l'Apollon Scythique , pour lui enlever une partie de ses attri-
butions primitives chez les Grecs, soit au polos , en ravissant
la biche constellée qu'il emporte sur ses épaules, soit dans
ses rapports avec la lune et avec la planète de Vénus(5). Cette
triple fable, rendue par une seule image, atteste la quatrième
grande modification du symbolisme et de l'astronomie religieuse
dans la Grèce. Les Etrusques l'adoptèrent sans doute de
bonne heure , parce que leurs relations avec les Phœniciens ,
(1) Philostrat. Imag., lib. I, c. 14; Pausan., lib. 9, c. 2, § 5.
(2) Minerve Tritomenis, surprise au bain par Tirésias, ne sévit pas d'une ma-
nière aussi terrible. Le fils de Chariclo n'est que frappé d'aveuglement. En effet, les
éclipses de soleil n'ont pas lieu dans la dernière phase de la lune.
(3) Hygin., fab. 192.
(4) Aristot. Meteorotog., t. I, c. 6.
(s) Hercule remplaçait de même Atlas en Afrique, où les Tyriens durent substi-
tuer aux divinités du pays leur théologie plus raisonnée, plus riche en figures et plus
entière. Leur influence porta jusqu'à Gadès les rites d'Hercule Astrochilon ; elle
cher près de la source également souillée du sang de Pen-
thée (1). Le soleil ne s'éclipsant que dans la nouvelle lune,
on put aussi représenter ce phénomène par le héros héliaque
à néhride constellée, déchiré par les planètes ses compagnes ,
lorsque Diane nouvelle lune voulut exercer sa juste ven-
geance (2).
La dernière idée astronomique attachée par les anciens au
symbole de la biche est exprimée par Euripide , au sujet d'une
nymphe bannie de la société d'Artémis et changée en biche, à
cause de sa beauté dont elle était orgueilleuse. Nous avons vu
que l'atlantide Taygète avait subi une pareille métamorphose.
Une sœur de Taygète, Electre, épouse de Dardanus, fut chas-
sée du chœur des Pléiades. Elle se retira pleurant et les che-
veux épars ; de là vint son nom de comète et son apparition
irrégulière (3). Les pythagoriciens considéraient les comètes
comme des planètes dont la révolution était d'une très longue
durée (4).
La composition dont notre casque est orné offre, comme
on a pu le voir , un thème mythologique digne de quelque in-
térêt. On y reconnaît aisément Hercule Tyrien combattant
l'Apollon Scythique , pour lui enlever une partie de ses attri-
butions primitives chez les Grecs, soit au polos , en ravissant
la biche constellée qu'il emporte sur ses épaules, soit dans
ses rapports avec la lune et avec la planète de Vénus(5). Cette
triple fable, rendue par une seule image, atteste la quatrième
grande modification du symbolisme et de l'astronomie religieuse
dans la Grèce. Les Etrusques l'adoptèrent sans doute de
bonne heure , parce que leurs relations avec les Phœniciens ,
(1) Philostrat. Imag., lib. I, c. 14; Pausan., lib. 9, c. 2, § 5.
(2) Minerve Tritomenis, surprise au bain par Tirésias, ne sévit pas d'une ma-
nière aussi terrible. Le fils de Chariclo n'est que frappé d'aveuglement. En effet, les
éclipses de soleil n'ont pas lieu dans la dernière phase de la lune.
(3) Hygin., fab. 192.
(4) Aristot. Meteorotog., t. I, c. 6.
(s) Hercule remplaçait de même Atlas en Afrique, où les Tyriens durent substi-
tuer aux divinités du pays leur théologie plus raisonnée, plus riche en figures et plus
entière. Leur influence porta jusqu'à Gadès les rites d'Hercule Astrochilon ; elle